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No34
   28-juillet-2009   

EN ATTENDANT LA GRIPPE A (H1N1) CHEZ COCA-COLA

La richesse de l’entreprise c’est d’abord des salariés en bonne santé

Après la grève de 3 semaines en 1995 à l’usine de Grigny, l’employeur a prévu un plan d’organisation de production supplémentaire sur d’autres sites français et européens pour éviter d’avoir des rayons vides en grandes surfaces.
Après la prise de conscience des dérèglements climatiques pouvant entraîner des inondations très importantes sur Paris, l’employeur a prévu le déplacement de son siège social dans des bureaux déjà en place sur une plate-forme logistique.
Après la contagion des mouvements sociaux de 2008 sur le territoire national pour la négociation salariale qui ont asséché les linéaires, l’employeur a accéléré la finalisation de son plan de continuité de la livraison des produits aux clients pour être le meilleur fournisseur.
Aujourd’hui, Coca-Cola va déployer son plan face à la pandémie de la grippe porcine.

Le virus de la grippe A est là et la pandémie semble inévitable

En Angleterre, les autorités prévoient « 65.000 décès » et envisagent de faire travailler les crématoriums « 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ». En France, la pandémie est annoncée comme « inévitable » même si certaines autorités parlent de « grippette ». Aujourd’hui, quand on voit déjà dans les services d’urgences un dixième des patients porter des masques, on prend conscience des risques. Le pic de contagions est attendu en France pour la mi-septembre. Les prévisions sont d’une personne touchée sur deux dans la population générale.
Si les salariés viennent dans l’entreprise, c’est pour donner leur force de travail car ils se sont engagés par leur contrat de travail à ne donner que ça. Par contre l’employeur prend normalement les mesures nécessaires pour garantir la santé et la sécurité de ses salariés pendant leur travail. Face au niveau de contagion et de propagation de ce nouveau virus, l’employeur se doit d’offrir des garanties suffisantes aux salariés qui viennent travailler et de soutenir ceux qui sont déjà atteints.

L’entreprise s’adapte constamment aux différents risques

Suite à des maladies ou à des incapacités temporaires de personnes « indispensables », les salariés sont étonnés de voir certains travailler avec des béquilles ou des gros pulls. Par contre, quand il s’agit d’un ouvrier employé immobilisé chez lui par son médecin référent, pour prendre soin de sa santé, l’employeur n’hésite pas à lui envoyer un autre médecin, sans doute pour un prompt rétablissement. Il est peut-être temps que l’employeur réfléchisse à la santé de ses salariés comme un capital à préserver plutôt que de voir en la maladie ou l’accident, uniquement une gêne, une nuisance, des pourcentages sur la feuille de résultats mensuels ou des caisses en moins chez le client.
L’employeur a-t-il prévu d’être coorganisateur de la vaccination, même si le vaccin ne sera prêt que pour la mi-novembre ? Les pharmacies d’entreprise sont-elles suffisamment remplies de médicaments et de préventifs? Le registre des soins est-il la seule réponse passive de l’entreprise face à une alerte d’une contagion possible ? Des recommandations sur les salutations ne sont-elles pas à instituer ? Des consignes de nettoyage sont-elles prévues pour les combinés téléphoniques, les poignées de porte et les poubelles pouvant contenir des mouchoirs jetables ? La non-venue d’un salarié grippé (sans qu’il puisse connaître le type de grippe) n’est-elle pas préférable en la compensant plutôt que de courir le risque de trois salariés de plus touchés (statistique de la transmission du H1N1) ?

Il est temps que l’entreprise prenne en compte réellement les risques de contagion dans le monde du travail comme le rappelle l’Etat et, qu’elle communique son plan en restant à l’écoute de ses salariés.


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   c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   

No33
   24-juillet-2009   

BOOSTER LES SALARIES DE L’USINE EN 2009 ?

Pour le premier semestre 2009, le montant de la prime Booster s’élève à 812 Euros bruts par personne.

Ce qui change pour le second semestre :

Aux 3 critères précédents pour gagner les primes, la direction en rajoute 2 nouveaux dont 1 commun à l’ensemble des salariés : la sécurité.
Nous vous avions alerté dans le QDN n° 31 des intentions de l’employeur sur ce sujet.
Force est de constater que malgré notre mise en garde sur certains aspects pervers d’un "Booster sécurité", l’employeur persiste et signe.

Il y a déjà un siècle, les patrons des couvreurs leur retiraient d’office chaque mois du salaire, la location éventuelle d’une civière, au cas où ils tomberaient du toit !
Nous voulons que l’employeur mette de l’argent directement sur ses obligations de sécurité et de conditions de travail, en réduisant le stress, avec moins de pression pour aller toujours plus vite, nous ne voulons plus de chronométrages des tâches.
Nous n'acceptons pas une ponction des primes en cas d’accident ni d’un petit déjeuner de gratification quand les accidents sont à zéro.

Ce que nous pensons à FO :

La sécurité c’est :

  • des équipements sécurisés et des EPI adaptés à chaque métier,
  • de la pédagogie et une formation qui permette aux salariés de travailler avec les règles les mieux adaptées,
  • un employeur conscient des risques qu'il prend (effectifs réduits, personnel temporaire pas assez formé, entreprises extérieures laissées à elles-mêmes après la signature des prises de connaissance),
  • un employeur qui écoute les salariés dans leurs remontées quotidiennes,
  • la mise à jour des fiches des risques identifiés sur les postes de travail, avec le personnel directement concerné,
  • aussi un dialogue de qualité avec les partenaires sociaux pour améliorer ce qui peut l'être.

    En attendant ces mesures, les salariés et FORCE OUVRIERE resteront vigilants quant aux résultats du 2ème semestre 2009. Nous n'acceptons pas d'être «les couvreurs du 21ème siècle» qui paieront la nouvelle politique sécurité mise en place depuis l’avènement de la supply chain.
    La sécurité c'est l’affaire de tous, instaurer un objectif sécurité dans le booster aura comme conséquence immédiate une plus grande méfiance entre la direction et les salariés.


       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 24-juillet-2009   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   

    No32
       2-mars-2009   

    GRILLE DE CLASSIFICATIONS : CE QUE NOUS VOULONS

    Pourquoi la dénonciation de la grille de classification de 1993?

    Force Ouvrière a dénoncé l'Accord sur la Grille de Classification signé en 1993. Pourquoi?
    Un accord de branche des Boissons Rafraîchissantes Sans Alcool du 16 mars 2005 a obligé les employeurs avant 18 mois à réadapter les classifications en fonction de critères qui ont été négociés au niveau de la Convention Collective. Nous avons décidé de nous détacher de l'accord de 1993, qui n'a plus de raison d'être, et pour nous permettre d'être totalement libres dans cette nouvelle adéquation.
    Coca-Cola Entreprise a tardé à entamer des réunions avec les syndicats et au niveau de Coca-Cola Production, aucune réunion n'a encore eu lieu. De plus, les intentions de Coca-Cola distillées de ci de là montraient le piège que l'employeur voulait tendre aux syndicats.

    Ce que veut l'employeur :

    Prendre ce qui l'intéresse dans les dispositions de l'Accord de Branche et garder ce qui l'intéresse dans l'ancien Accord de la Grille de Classification.
    Tout accord est un compromis entre les intérêts de l'employeur et les intérêts des salariés. L'Accord de Branche est un compromis. L'Accord de la Grille de Classification était aussi un compromis. Si un employeur pioche ce qui l'arrange dans le premier et ce qui l'arrange dans le second, il est sûr que le résultat ne reflètera pas les intérêts des salariés.

    Quel est l'intérêt des salariés?

    Force Ouvrière est pour le moment le seul syndicat à mettre l 'accent, chez Coca-Cola Entreprise, sur l'application des niveaux et échelons prévus par l'Accord de Branche. L'ancienne grille de classification basée sur des coefficients n'avait que deux points assurés : un niveau d'embauche pour chaque poste et une certification pour la mise à niveau (après formation dans l'industriel) ou un mild point (après deux ans dans le commercial).
    La seule évolution au delà du coefficient du poste était le mérite après évaluation de la performance individuelle chaque année.
    Au début, l'employeur a joué le jeu et les objectifs étaient du fait/pas fait. Au fil des années, l'employeur a intégré dans l'enveloppe d'augmentations individuelles: l'ancienneté, les promotions, les évolutions de poste, les rattrapages pour le passage à un autre statut, bref tellement de choses que les points au mérite sont devenus une peau de chagrin. Tout cela a entraîné débats, amertumes et incompréhension, dans bien des cas justifiés.
    Et face à des négociations salariales toujours plus difficiles avec souvent des débrayages et des grèves, l'employeur, pour céder à des revendications sur une augmentation générale conséquente par rapport à l'inflation, se contentait de retirer à ses propres propositions de budget des augmentations individuelles pour le transvaser sur le budget de l'augmentation générale.

    Qu'attendent les salariés?

    C'est d'abord de ne pas avoir des salaires au final en dents de scie.
    Ce n'est pas facile avec boosters qui donnent des primes ou non, des incentives ou non et qui ont des gains variables en fonction de règles qui peuvent échapper en partie au travail de chacun. Si les critères et les objectifs étaient clairs et nets, l'employeur ne les changerait pas aussi souvent.
    Ensuite, ce que chaque salarié attend, c'est la reconnaissance de la valeur de son travail et de l'application et de l'effort qu'il apporte à l'entreprise. Qui dit valeur dit reconnaissance par les autres ! Un coefficient, ce n'est plus quelque chose dont on peut être fier (on est juste content d'avoir des points). Quand plus de la moitié des salariés étaient méritants, les salariés se communiquaient les points obtenus. Depuis qu'il y a moins de la moitié qui est méritante, parler de son mérite peut être mal vu car c'est parler plus assurément à quelqu'un qui n'en a pas eu.
    Avec une classification basée sur des niveaux et des échelons (les barrettes sont publiques) l'évolution est basée sur la compétence reconnue et non sur le mérite "à la tête de". Le mérite devient alors un critère secondaire, une appréciation de la qualité du travail de l'année.

    Les niveaux et les échelons reconnaissent une compétence

    Une classification avec des niveaux et des échelons, encourage la formation permanente des salariés et les motive pour améliorer leur compétence puisque l'employeur la confirme et la valorise.
    Au delà du salaire amélioré, une classification basée sur les niveaux et les échelons donne au salarié deux autres avantages. S'il postule à la "bourse de l'emploi" (obligation de la Convention Collective appelée "Promotions"), le niveau et l'échelon reconnus sont des données objectives qui qualifient le poste. Lorsqu'un salarié postule actuellement à un nouveau poste, l'employeur ne regarde que l'appellation de son poste et met de côté le coefficient. Si le système de niveau et échelon est mis en place, il devra être déterminant puisque c'est l'employeur qui nous l'accorde. Il sera difficile pour ce dernier de ne pas admettre un plus apporté par la reconnaissance de cette plus grande compétence.
    Enfin, une classification par niveau et échelon c'est aussi la possibilité pour les salariés de trouver une reconnaissance de leurs compétences dans d'autres secteurs de la Branche s'ils souhaitent travailler ailleurs, notamment s'ils doivent changer de région pour des raisons familiales.
    Le salarié a donc plus d'avantages à une grille sur les niveaux-échelons que sur les coefficients.
    Les salariés ne sont plus dans les années 90 où ce qu'on apprenait dans les écoles était ce qu'on appliquerait au travail. On apprenait pour travailler. Aujourd'hui, rien ne se fait plus comme avant, il faut "suivre son temps" car ce qui change n'est pas une mode mais le commun du futur. Les taches de nos métiers évoluent. Pour conduire une machine, il faut une formation pointue, avant d'embaucher un intérimaire, il faut le former, avant de dépanner il faut lire des schémas ou consulter un mode d'emploi. "Travailler et apprendre" deviennent de plus en plus complémentaires. Je suis payé pour travailler, je reçois un salaire pour cela. Mon salaire est maintenu quand j'apprends, c'est normal car c'est du "travail effectif". Mais si je suis plus compétent et peut apporter plus à l'entreprise, il est impératif que mon travail valorisé soit reconnu en tant que tel. Je veux une reconnaissance en compétence et non un cadeau de fin d'année au mérite.

    La position de l'employeur

    L'employeur rend la discussion confuse en mettant en parallèle des niveaux-échelons et des coefficients.
    Dans l'ancien accord de Grille de Classification, le salarié occupait une fonction.
    Dans l'accord de Branche, c'est sa valeur et sa compétence qui l'identifient.
    Que deviennent les points au mérite acquis après des années de travail ? Pas obligatoirement une reconnaissance de compétence. Etre au taquet de son poste ne signifie pas être expert.
    Coca-Cola classe délibérément les postes à un niveau bas de manière à maintenir le principe qui lui est cher, le mérite, au détriment de celui de la compétence, seul reconnu par la Branche. Cela signifie aussi de longues années pour atteindre une évolution significative et une longue période de tranquillité pour l'employeur. Avec des niveaux de départ plus bas et une évolution au seul mérite, le salarié se trouvera dans un sable mouvant d'où il ne pourra plus sortir par ses propres efforts de travail mais seulement par la main bienveillante tendue par son supérieur hiérarchique.
    Mais évidemment, annoncer brusquement un niveau de départ plus bas avec des coefficients, c'est aussi chercher à faire que les syndicats tombent dans le piège en demandant de desserrer l'étau. D'ailleurs, Coca-Cola, pour noyer le poisson, a accédé très vite, aux demandes d'alignement des fameux coefficients d'entrée.
    Garder les coefficients, c'est pérenniser le mérite nouvelle mouture.
    N'avoir qu'une évolution au mérite dans la grille de classification, sans valorisation de la compétence, c'est risquer aussi d'avoir à terme une NAO qui intègre tous les salariés dans le seul mérite obligatoire pour avoir une augmentation de salaire.

    Quelle conclusion

    L'Accord de Branche permet enfin de reconnaître les compétences démontrées des salariés. Force Ouvrière ne soutiendra que ce qui respecte le travail des salariés avec des évolutions basées principalement sur la compétence et secondairement seulement sur le mérite.
    Défendez vos intérêts en soutenant les élus Force Ouvrière.
    Votez pour nos candidats car voter a maintenant des impacts directs pour vos salaires, vos emplois, vos formations, vos conditions de travail et vos temps de repos au travers des accords qui seront signés.

       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 2-mars-2009   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   

    No31
       18-février-2009   

    SECURITÉ : CE QUE NOUS EXIGEONS

    L’action de Force Ouvrière :

    Ces dernières années, les élus de Force Ouvrière ont alerté à plusieurs reprises l’employeur sur les risques sécurité. Nous l’avons fait dans la Délégation du personnel. Nous l’avons fait au CHSCT. Nous l’avons fait aussi selon les sites en écrivant dans le Cahier des dangers graves et imminents.

    Les salariés ont droit de travailler en sécurité:

    En signant un contrat de travail, le salarié vend sa force de travail et sa compétence en échange d’un salaire. L’employeur peut dès lors employer le salarié dans le métier qui est précisé dans ce contrat. Mais le Code du travail a institué un très large éventail de lois pour éviter que les employeurs ne portent atteinte par négligence à la santé ou à la vie des salariés dans l’accomplissement de ces travaux. Et la mise en place des instances représentatives permet dans les moyennes et grandes entreprises d’avoir des salariés en qui les autres ont confiance pour accompagner l’Inspecteur du Travail, la Médecine du Travail, l’APAVE notamment.
    Si vous avez prévenu votre supérieur hiérarchique du disfonctionnement d’une machine, si vous avez vraiment demandé une protection, les élus que vous avez choisis aux élections sont vos porte-paroles. Force Ouvrière appuiera toutes vos réclamations sécuritaires.

    La sécurité, c’est quoi ?

    … Des machines, des engins et des outils
    Les principaux risques d’accident dans une usine ou une plateforme viennent des machines, des engins ou des outils que l’employeur met à notre disposition. Ils doivent respecter certaines normes, mais ensuite, il est de la responsabilité de l’employeur de les entretenir et de faire que les éléments de sécurité soient toujours opérationnels.
    Un salarié a le pouvoir, nouveau dans la législation du travail, de ne pas se mettre en danger évident et d’exercer son droit de retrait.

    … Des règles de fonctionnement
    L’employeur a fait codifier dans les normes ISO et TCCQS les différentes façons de procéder ou d’opérer pour chaque travail répétitif dans l’établissement. Suivre ces procédures et ces modes opératoires est un bon moyen de travailler avec le moins de risque.
    Et si les taches changent par rapport aux règles, vous devez alerter votre supérieur hiérarchique pour faire modifier les règles affichées sur les postes de travail.

    … Le temps alloué aux différentes opérations
    Des Directeurs, quand ils se font bousculer par le siège pour leurs rendements ou leur coût à la caisse, ont l’idée d’envoyer des chefs d’équipe chronométrer les temps mis par les opérateurs pour effectuer des taches précises (changements de format, fabrication d’une cuve de sirop, chargement d’un camion, etc.) De préférence, c’est l’opérateur le plus performant qui est choisi.
    Sur les stades aussi, les sportifs sont chronométrés, mais on ne coupe pas la tête de ceux qui ont un temps de parcours qui dépassera la performance nationale. Les commentateurs sportifs admettent que l’insuffisance d’entraînement, le coache, les équipes ou simplement les différences de constitution physique ou d’agilité mentale peuvent expliquer qu’il y a des seconds et des troisièmes au podium.
    Dans une usine ou une plateforme, le Directeur peut oublier que nous sommes des humains et qu’à défaut de couper des têtes, on peut recevoir des remarques blessantes (« tu es en retard ! ») ou ne pas être jugé méritant lors des évaluations de la performance individuelle.
    Si vous avez reçu la visite d’un chronométreur, informez vos délégués du personnel pour qu’ils interpellent l’employeur sur la motivation ou la justification de ces pratiques.

    … Un effectif suffisant
    Quand les effectifs ne sont pas suffisants, on s’aperçoit dans les écoles que l’orthographe des élèves est en baisse ou dans les prisons que les détenus s’échappent. Dans une usine ou une plateforme aussi, quand des absents ne sont pas remplacés ou quand un employeur s’imagine qu’il peut diminuer mathématiquement les effectifs parce qu’une machine est censée être plus performante, il arrive que les rendements ne soient pas aussi élevés que promis par le fabriquant, que le stress devienne permanent ou que des accidents du travail apparaissent. Parfois aussi, le stress vient des empêchements de prise de congés parce qu’on a trop tiré sur la corde des effectifs.

    … Des formations et des aménagements adaptés
    Toutes les revues sérieuses sur la sécurité au travail observent et quantifient une diminution des accidents de travail avec la mise en place de mesures pédagogiques ou d’aménagements adaptés au travail de l’établissement (apprentissage du pliage du corps pour soulever des charges ou ramasser des objets, modifications permettant de travailler au maximum au niveau du milieu du corps, etc.)
    Combien d’heures de formation sur la sécurité avez-vous eu en 2008 ?

    … Des leçons retenues des accidents
    Parfois, on a eu un Directeur qui a compris que l’accident qui est arrivé n’est peut-être pas dû au « comportement explique tout » trop souvent plaqué chez Coca-Cola, mais qu’il y avait une méthode de travail non sue par tous les opérateurs et intérimaires, une négligence de réparation vite faite pouvant occasionner des conséquences imprévues, des habitudes de travail laissées par la hiérarchie avec des sécurités HS inacceptables. Des arrêts d’usine ont pu être organisés, après le déroulé de l’arbre des causes, pour alerter les salariés du secteur, des formations aux gestes et postures ont pu être organisées après des constats de la répétition de certains types d’accidents, des outils plus sécuritaires ont pu être mis à disposition des opérateurs, après des statistiques sur la fréquence d’accidents en corrélation avec les anciens outils.

    La plus mauvaise idée 2009 pour améliorer la sécurité!!!

    En Comité de Groupe, des responsables ont émis l’idée d’intégrer les résultats sécurité dans le booster. Le secrétaire du Comité de Groupe, parlant au nom de tous les représentants des salariés, a dit : « Non, non et non ! »
    Pourquoi nous ne voulons pas que la sécurité soit intégrée au booster ? Les résultats sécurité coûtent cher à l’entreprise puisqu’elle est taxée en proportion de ces résultats. La direction européenne de Coca-Cola est indignée des mauvais résultats de la France dans la sécurité au travail. Indignée des conséquences financières sans doute plus que des conséquences pour les salariés puisque la seule idée qui émerge est de vouloir intégrer la sécurité dans le booster. Monnayer la sécurité !
    Plus l’établissement payera à l’état en taxe accident du travail, moins les salariés auront sur le booster intégrant la sécurité. Mettre une prime variable pour les Directeurs d’établissements en fonction de leurs résultats sécurité, pourquoi pas. Mais s’imaginer que moins les salariés gagneront à la fin du mois, moins ils auront d’accidents, là on ne voit pas le rapport. Cela signifierait que 100% des accidents de travail sont dus aux comportements fautifs des salariés. Qu’il ait une part de « comportement » dans un accident, c’est certain, mais tout le problème est : pourquoi le salarié a-t-il ce comportement ? Il est difficile de dire que c’est parce qu’il veut avoir un accident. Peut-être n’a-t-il pas conscience des conséquences, alors c’est qu’il n’a pas eu une formation suffisante ou que son supérieur hiérarchique ne disait rien quand il voyait le même comportement avant. On change alors de responsabilité. Peut-être aussi que la mesure de sécurité n’est pas adéquate et que l’employeur a ignoré les remarques qui ont été faites.
    Si les supérieurs hiérarchiques osent nous faire des remarques sur la sécurité, comme on le remarque de plus en plus, on veut bien. D’une part parce que nous n’avons qu’à y gagner en santé et en sécurité, d’autre part parce que quand les retards de production s’accumulent, ils ne pourront plus montrer leur énervement en nous rendant responsables de tous leurs malheurs.

    Quelques conclusions

    Ou bien l’employeur est de bonne foi et cherche à obtenir des résultats en mettant les moyens pour rendre les machines moins dangereuses et les outils de travail adaptés. Ou bien il ne l’est pas, et pense que par l’épinglage systématique, une sécurité monétisée, il atteindra l’objectif politiquement correct, celui que lui fixe l’Europe.
    Les entreprises qui ont parié sur la formation, ont vu une réelle amélioration des résultats. Nous pensons que chaque équipement présente ses risques spécifiques et qu’ils doivent être tous identifiés. Une formation devrait être ensuite dispensée de manière systématique.
    Nous n’acceptons pas que le CHSCT ait pu été parfois oublié dans certains projets dits mineurs, l’employeur considérant que les modifications apportées ne pouvait justifier sa consultation.
    Nous n’avancerons pas plus vite que les machines mais risquons sûrement davantage l’accident si les conditions de travail se dégradent ou que les équipements sont mal entretenus
    Force Ouvrière préconise une sécurité participative (remontée et résolution des risques sécurité par les salariés avec les moyens nécessaires) et non une sécurité répressive avec les méthodes de la guerre de 14.
    Vos élus ont un pouvoir pour maintenir la pression sur l’employeur afin qu ‘il assume ses responsabilités de sécurisation des installations et de sécurité des salariés. Votez et soutenez ces élus en qui vous avez confiance.

       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 18-février-2009   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   

    No30
       26-novembre-2008   

    FORCE OUVRIERE A CLAMART EN 2008

    clamart2008

    Les élections professionnelles 2008 dans l’établissement de Clamart se sont faites après des négociations difficiles en début d’année où les syndicats ont montré leur implication plus ou moins forte dans la défense du pouvoir d’achat. Le résultat des votes est donc celui de l’implication des élus à les servir en Comité d’établissement et à les défendre dans les autres instances. Cette année encore, Force Ouvrière est en progression dans les résultats et donc nous remercions les salariés qui ont par leur fidélité reconnu notre détermination et notre permanence à être à leurs côtés. Malgré le score décevant à l’usine, nous regagnons notre place de deuxième organisation syndicale de l’établissement de Clamart.
    Pour défendre les salariés dans l’entreprise Coca-Cola qui nous réserve chaque année des adaptations, des efforts mais surtout des obligations de lutte pour défendre nos emplois et notre rémunération, nous privilégions chaque fois que c’est possible le travail avec les autres syndicats. Cela suppose des solidarités et des concessions, car le gladiateur qui combat un autre gladiateur n’a que le destin de périr.
    Dans toutes les instances où vos votes nous ont placés, nous vous défendrons, nous continuerons à vous informer de vos droits, nous vous aiderons à comprendre toutes les mutations de l’entreprise et nous serons à vos côtés pour vous aider chaque fois que vous ferez appel à nous pour vous assister ou chaque fois qu’il faudra montrer à l’employeur notre volonté de ne pas être les dindons des actionnaires.
    Nous attachons une attention particulière à vous informer, à analyser tout ce qui se prépare et tout ce qui change. Nous développerons cette communication car désormais, dans le nouveau Code du travail, la capacité des syndicats de vous représenter et de conclure des accords avec notre employeur ne dépend plus des adhérents mais des votes pour le Comité d’établissement.
    Merci d’avoir reconnu notre courage et de nous permettre de montrer votre force avec les élus que vous avez choisis.

    PRUD'HOMMES DECEMBRE 2008: Donnez une Force à votre Voix

    gaby zenou Interview de G.Zenou technicien vending à Fresnes (94) et Juge des Prud'hommes à Boulogne section commerce

    -- Sauf évènement extraordinaire tu vas certainement être réélu pour un 3eme mandat mais en quelques mots Gaby, les prud'hommes c'est quoi ?

    G.Z.: « Les Prud'hommes, c'est une juridiction d'exception unique au monde chargée de juger les litiges entre employeurs et salariés. Les employeurs comme les employés peuvent la saisir dès lors qu'il y a un litige et si il n'y a pas accord entre les parties pour tous les problèmes résultant de la relation de travail à savoir: sanction, licenciement, salaire, modification du contrat de travail, avancement, discrimination, harcèlement, bref tout manquement au Code du travail, partie du Code civil, conventions collectives, accords d'entreprise, usages, règlement intérieur. Le Conseil de Prud'hommes est une juridiction d'exception car c'est le seul Tribunal où il n'y a pas de professionnels du droit puisque les juges des prud'hommes sont des employeurs et des employés qui siègent à parité. Bien sûr, ils sont formés à la complexité du droit du travail Français. Ils ont un pouvoir assez étendu puisqu'ils peuvent au besoin venir enquêter dans les entreprises avant de statuer et pourraient même exiger une autopsie le cas échéant. Avec ce système paritaire, les justiciables ont la meilleure garantie de justice par une bonne connaissance du milieu sociaux-professionnel. »

    -- Tu es Délégué syndical, pourquoi être en plus conseiller prud'homal?

    G.Z.: «Je suis Délégué syndical de Force Ouvrière et à l'occasion de mes engagements dans la défense des salariés, l'Union Départementale dont je dépends m'a redemandé si je souhaitais être de nouveau en position éligible lors des prochaines élections du 3 Décembre, ce que j'ai accepté. Cela me permettra de poursuivre ma formation et de continuer ainsi à augmenter ma connaissance du droit du travail et de suivre l'évolution de la jurisprudence. »

    -- Tu termines ton second mandat, quelle sont tes impressions sur cette juridiction?

    G.Z.: « Après ce deuxième mandat, je trouve cette expérience très enrichissante de par la diversité des affaires à analyser et à juger. La défense du droit des salariés qui sont parfois bafoués dans certaines entreprises est possible, les salariés doivent le savoir pour ne pas hésiter à y faire appel. Cette justice est gratuite, cependant il faut le savoir il existe un débat pour la professionnaliser et de fait rendre cette justice payante avec les conséquences dramatiques qu'ont peut imaginer pour certains, et il n'est donc pas exclu que cette élection soit la dernière du genre. »

    -- Quels expériences tu retiens de tes précédents mandats?

    G.Z.: « A travers les nombreuses affaires que j'ai eues à traiter j'ai pu observer que les entreprises commerciales tant du point de vue technique qu'organisationnel, fonctionnent selon les mêmes schémas, ceci m’a certainement permis de mieux comprendre les motivations de l'employeur en local dans les décisions qu'il prend ou ne prend pas dans certains cas. On voit par exemple que des sanctions sont infligées chez Coca-Cola Entreprise qui sont souvent disproportionnées par rapport aux sanctions infligées dans d'autres entreprises et à celles généralement admises par les Prud'hommes. »

    -- Le syndicat Force Ouvrière chez CCE a t il eu souvent l’occasion de solliciter cette juridiction pour la défense des salariés ?

    G.Z. : « Oui bien sûr par exemple: pendant une session de formation juridique en Institut, nous avons planché sur un cas d’étude portant sur le calcul des Indemnités de Congés Payés; De retour au travail à la boite quel ne fut ma surprise de constater que chez nous, la loi et notre convention collective n'étaient pas complètement appliqués nous avons décidé avec les élus de Force Ouvrière de commencer une action par étape dans les différents sites. Action par le dialogue et les moyens d’interpellation habituels de l'employeur par les élus FO des DP . Nous étions convaincus que la règle de calcul des CP utilisée par l’employeur était erronée et lui avons démontré la justesse de notre méthode de calcul. Ensuite nous avons exigé de l’employeur qu’il rétablisse tous les salariés dans leurs droits. Devant son inertie et afin de montrer notre détermination, nous avons été obligé de monter un dossier en demande devant le CPH compétent afin qu'il statut sur ce litige. Mis devant ses responsabilités, l’employeur a été contraint d'accepter de rétablir l'ensemble des salariés de CCE dans leurs droits légitimes, en conséquence de quoi le Syndicat FO a décidé de se désister de cette affaire. Voici un type de cas concret d'affaire que nous pouvons traitons au CPH. »

    -- Le 3 Décembre prochain, il y a plusieurs listes en présence, c'est la démocratie. Pourquoi est-il important de voter et de voter en faveur de Force Ouvrière ?

    G.Z.: « Les juges prud'homaux sont élus pour une période de cinq ans. Ils sont présentés par les syndicats représentatifs et leur nombre dépend du résultat des élections dans les secteurs d'activité du Tribunal. Si vous faites confiance à Force Ouvrière dans les élections professionnelles ou dans le sérieux de leur travail quotidien, il faut aller voter et faire voter pour vos candidats en décembre 2008 car on peut ainsi aider ses parents, amis et collègues. C’est comme cela que vous donnez une force à votre voix. »

    (Propos recueillis le 24-Nov-2008)


     
    No29
       26-septembre-2008   

    VA-T-IL Y AVOIR UN ACCORD WEEK-END SIGNABLE POUR 2009?

    En 2008 Force Ouvrière n’a pas signé l’accord Week-end 2008 car certaines dispositions que prévoyait l’employeur risquaient de mettre en cause les conditions de travail en toute sécurité de certains salariés isolés. On attend d’ailleurs toujours la communication obligatoire des évaluations des risques des postes que les salariés occupent seuls en Week-end.
    Nous espérons que, pour les négociations qui se sont ouvertes pour 2009, l’employeur aura une attitude plus respectueuse des salariés. En garantissant comme le prévoit le code du travail la sécurité et le secours pour les salariés travaillant pour lui.
    Un accord Week-end devient la loi, il est l’adaptation du code du travail et de notre convention collective sur le week-end. Son application ne doit pas générer plus d’accidents, plus de contraintes et moins de droits que dans le cadre normal de fonctionnement de l’usine en semaine.
    L’employeur doit garantir ce qu’il a convenu dans l’accord au niveau des effectifs engagés et sans trop peser sur la vie familiale des salariés.
    Ce qui est mis en place par le chef d’établissement ne doit pas occulter ses responsabilités sous prétexte d’avoir nommé un cadre de week-end.
    Un Accord d’équipe de suppléance doit:
  • Garantir les mêmes droits aux salariés d’équipe Week-end que ceux travaillant en semaine.
  • Garantir aux salariés de travailler en toute sécurité.
  • Permettre à l’entreprise de s’organiser sans désorganiser la vie des salariés.

    Enquête

    Nous défendons vos droits de salarié. Si vous souhaitez nous répondre rapidement nous pourrons prendre en compte vos remarques dans la négociation du nouvel accord week-end 2009 sinon vous pourrez toujours nous faire part de vos remarques pendant le déroulement de cette nouvelle organisation de fin de semaine.

     
    Vos remarques
    L’employeur vous a-t-il remis avec votre avenant un exemplaire signé de l’accord Week-end?  
    En cas de modification par l’employeur de l’utilisation des équipes Week-end, avez-vous été prévenu dans les délais convenus?  
    Prenez-vous vos congés de manière satisfaisante?  
    Les absences sont elles gérées correctement?  
    Avez-vous eu des formations, ce sont elles correctement déroulées?  
    Les compétences entre les équipes semaine et week-end sont elles suffisantes pour faire face au besoin en production, qualité et maintenance?  
    Les postes occupées en week-end sont ils plus polyvalents ou correspondent-ils aux engagements de votre contrat de travail?  
    Les conditions de sécurité sont-elles aussi présentes et importantes lorsque vous travaillé en semaine ou de Week-end?  

       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 26-septembre-2008   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   


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    No28
       22-avril-2008   

    NOS REVENDICATIONS 2008

    Le syndicat Force Ouvrière, conformément à ses principes constants, ne peut accepter un accord NAO en dessous de l’inflation.

    Le jour même où la direction de Coca-Cola Entreprise proposait pour les OETAM 3% d’augmentation générale et une possible augmentation additionnelle fin 2008 si l’inflation l’exigeait, les journaux annonçaient dès le matin que l’inflation à date (mars 2008/mars 2007) était déjà de 3.2%. La moindre des choses que l’on puisse attendre d’un employeur dont les caisses sont pleines, c’est qu’il montre qu’il veut maintenir clairement des salaires au-dessus de l’inflation. C’est vrai que l’inflation prévisible n’est pas certaine quand la négociation NAO a lieu, mais il est possible pour un employeur de montrer par un historique de l’inflation et de l’augmentation dans le « Contexte économique et social » de l’Accord qu’il souhaite maintenir le plus réel qu’il avait accordé. Force est de constater que les syndicats ont en face d’eux un employeur qui veut ignorer les « économies » qu’il a fait sur les salaires de l’année précédente si l’inflation a rattrapé l’augmentation (par contre, le même employeur ne manque pas de rappeler sa « générosité » si l’inflation a été moins forte que celle prévisionnelle). Si l’on fait le bilan sur 5 ans, la générosité de l’employeur pour l’augmentation générale n’aura été que de 0.5% par an en moyenne. Il est normal que les salariés s’interrogent sur tous les sites et manifestent leur mécontentement. Et si Coca-Cola s’étonne des débrayages et des grèves, elle doit comprendre que les salariés ne pourront que maintenir la défense de leur pouvoir d’achat.

    Le syndicat Force Ouvrière ne peut accepter la remise en cause par l’employeur en local de l’accord ARTT.

    Le 31 janvier 2000, les syndicats ont signé avec l’employeur un « Accord sur l’Aménagement et la Réduction du Temps de Travail ». Chaque fois que l’employeur a souhaité modifier des dispositions, des « Avenants » ont été signés après renégociation. Par contre, alors que Coca-Cola Entreprise négociait un accord NAO avec les syndicats en central, elle signait le 31 mars 2008 en local aux Pennes-Mirabeau un « Protocole d’accord » remettant en cause gravement le fondement même de cet accord : la réduction du temps de travail. Il est inacceptable qu’un employeur signe publiquement un accord ayant force de loi chez Coca-Cola et le piétine en catimini là où cela l’arrange. Il est normal que les salariés s’interrogent sur la pertinence pour des syndicats de conclure un accord avec un employeur qui va passer outre parce qu’il veut imposer sa force. Et il est normal que ces salariés fassent comprendre à leur employeur qu’il n’est pas tout puissant à leurs dépens.

    Le syndicat Force Ouvrière revendique le droit à une prime TGV de 80 Euros pour tous les salariés, quel que soit leur statut et quelle que soit leur filière, soumis à une situation spécifique de l'environnement économique identique à celle mise en place par la direction sur l’usine des Pennes Mirabeau.

    L’employeur aux Pennes-Mirabeau dit vouloir prendre en compte la « situation économique » d’un site dont l’ « environnement économique » aurait influé sur « les prix de l’immobilier » avec l’arrivée du TGV. Avant que les TGV arrivent dans une ville de province, ils partent de la Région parisienne et les prix de l’immobilier ont déjà flambé autour de ces départs TGV et l’incendie ne faiblit pas. En province, le Nord, l’Est et l’Ouest subissent aussi les conséquences du TGV sur l’immobilier et l’arrivée de l’Airbus en région Toulousaine entre aussi dans la flambée. Il n’est pas normal que Coca-Cola, qui prétend maintenant dans un Projet d’accord NAO 2008 vouloir créer une « commission nationale », fasse une discrimination en zone Sud en considérant les commerciaux comme des demi- salariés alors qu’ils habitent les mêmes départements. Il n’est pas normal que les salariés des autres zones doivent attendre alors que l’employeur estime par un « Protocole » que ce prix de l’immobilier crée un droit des salariés à compensation de sa part.

    En proposant en NAO une augmentation générale qui compense juste l’inflation probable et en s’engageant dans le dos des délégués syndicaux centraux dans des dispositions discriminatoires ou contrevenant aux accords existants, Coca-Cola a révolté l’ensemble des salariés.


       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 22-avril-2008   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   


     
    No27
       2-avril-2008   

    NAO 2008: PRIORITE AU POUVOIR D’ACHAT

    Des mouvements de protestation par journaux ou tracts et aussi par débrayages sur des sites industriels de Coca-Cola Entreprise ont eu lieu ces derniers jours. A l’usine de Grigny des débrayages de deux heures ont eu lieu sur les différentes équipes à partir du 1er avril 4h. A l’usine de Marseille des mouvements de grève ont débuté depuis le 30 mars 5h.

    Le site de Coca-Cola Production de Bergues a également observé des débrayages mesurés car ils sont dans une situation de rattrapage par rapport à nous (primes d’anciennetés non encore alignées, manque sur le package intéressement-participation); la négociation annuelle obligatoire 2008 est en bonne voie pour combler la plupart de ces écarts.

    Les salariés du Centre de Reconditionnement de Dunkerque de Coca-Cola Entreprise ont manifesté un mécontentement social par des débrayages ce 1er avril de 8h à 10h. Ce mécontentement est légitime car notre entreprise fait des bénéfices et les dividendes reversés aux actionnaires sont conséquents. Ces résultats sont le fruit du travail de tous les salariés et d’abord de ceux qui ont de bas salaires comme aux CRD.

    Nous avons signé des contrats de travail comprenant une rémunération en fonction de notre qualification. Le rôle des négociations Annuelles Obligatoires sur les salaires est de permettre le maintien de ce contrat à niveau et d’avoir plus en fonction soit des bénéfices que réalise l’entreprise, soit de la dégradation qui peut résulter de l’inflation, des taxes et des augmentations de prix. L’inquiétude de toute la population sur la dégradation du pouvoir d’achat est grandissante et si les caisses de l’Etat ont été vidées par des cadeaux fiscaux faits aux résidents qui menaçaient de s’expatrier, les caisses des entreprises comme Coca-Cola sont bien garnies et il est normal que les salariés en reçoivent leur part. Nous ne voulons pas des pièces jaunes mais un réel coup de pouce sur l’augmentation générale pour maintenir notre pouvoir d’achat : le toit, l’éducation, la santé, l’alimentation et l’espoir du lendemain pour nos familles.

    Des négociations sur les salaires sont en cours entre Coca-Cola Entreprise et tous les syndicats. Une prochaine réunion de négociation est prévue le 8 avril et la pression qui a eu lieu au CRD et sur d’autres sites industriels permettra à l’employeur de comprendre que ses premières propositions doivent être revues à la hausse et être plus fournies sur les autres à-côtés sociaux.

    Nos revendications 2008 portent essentiellement sur l’amélioration du pouvoir d’achat de tous et Force Ouvrière négociera afin que cela se traduise par un résultat concret sur l’Accord 2008.


       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 2-avril-2008   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   


     
    No26
       15-septembre-2007   

    PROJET D'UN SERVICE TECHNIQUE UNIQUE SUR LA DIVISION COMMERCIALE DE PARIS IDF: CHANTAGE A L'EMPLOI OU RESPECT DES SALARIES

    Une réflexion engagée par l’employeur depuis longtemps...

    Dans notre Etablissement, le service technique est composé aujourd'hui de 2 services distincts qui sont:
  • Le service Technique Vending s'occupant des Distributeurs Automatiques (DA) Froid et Chaud.
  • Le Service Technique Post Mix s'occupant des Fontaines et des Vitrines réfrigérées.
    Depuis l'instauration de ce que l'employeur appelle pudiquement "plan croissance" qui vise à terme à cesser toute exploitation directe des DA, et à les remplacer massivement par des vitrines, la direction a depuis plusieurs mois mis en place un groupe de travail afin de réfléchir sur une question précise: « Comment mieux servir nos clients ? ».
    L'employeur nous a "assuré" que le but de ce groupe de travail n'a bien sûr aucune liaison directe avec l'objectif initial annoncé de diminuer drastiquement le nombre de DA en full service (réduction du parc machines exploitées de 3 700 à 1500 environ).
    De cette "réflexion" la piste retenue porte sur un service Technique unique à l'image de ce qui se fait en province depuis toujours. Cette équipe unifiée permettrait d'avoir une meilleure couverture géographique afin de traiter plus rapidement les dépannages et améliorerait ainsi l'efficacité du service au client.

    Quelles conséquences pour les techniciens d'un service unifié?

    De par les spécificités des matériels en dépôt chez nos clients, la concentration et leur répartition géographique la région commerciale Paris IDF a toujours été organisée pour servir nos clients avec deux entités techniques distinctes.
    L'objet des contrats de travail des techniciens de ces équipes respectives est différent pour ces raisons et les fiches de paie indiquent bien les spécialités des intéressés.
    Les techniciens et leurs syndicats ne s'opposent pas sur le principe de cette unification, mais s'accordent à demander une compensation salariale légitime à l'employeur.
  • Secteurs de travail redécoupés avec les contraintes que cela impose.
  • Modification des astreintes du dimanche (impact sur la rémunération).
  • Perte d'expertise due à la multiplication des matériels utilisés.
  • Perte de confiance due à un encadrement et un management redéfinis.
    La direction a réaffirmé sa décision d'organiser une équipe technique unique sans aucune compensation salariale et déclare octroyer comme compensation généreuse une formation des techniciens ... sic et déclare vouloir faire passer son projet en "force" si nécessaire avec comme argument le fait qu’en province, les techniciens sont polyvalents et dépannent les deux types de matériels.
    Lors de la réunion des techniciens de vendredi 14 septembre 2007, la direction a brandi la menace du chantage à l'emploi pour intimider les salariés et laisser entendre c'est l'unification sans conditions ou on ne change rien ! En laissant planer une vague menace...
    La direction (pourtant bien pourvue en matière de RRH) feint d'oublier les fondamentaux d'une relation de travail.

    A propos le salaire c'est quoi?

    La jurisprudence a défini comme un contrat de travail, celui par lequel une personne réalise un travail au profit d'autrui contre rémunération et en se plaçant sous sa subordination. Trois critères sont donc nécessaires pour que l'existence d'un contrat de travail soit établie : un travail pour autrui ; une rémunération ; une subordination dans l'exécution du travail.
    Nous avons tous signé un contrat de travail qui décrit la relation qui nous lie avec l'employeur, c'est un engagement qui lie les deux parties. Il ne peut en aucun cas être modifié de manière unilatérale par une des deux parties. Le salaire est donc la rémunération que l'employeur verse contre un travail précis pendant lequel le salarié se met sous les ordres de ce dernier.
    Nous ne sommes pas que des collaborateurs de l'Entreprise.
    Nous sommes avant tout des Salariés de l'entreprise.

    Que revendiquent les salariés?

    La revendication première présentée à la direction est à juste titre la reconnaissance sur le salaire de base des nouvelles compétences acquises ou à acquérir du fait de la réorganisation initiée par l'employeur. Rien d'autre.
    Comme réponse la direction déclare brutalement rien ! « aucune contre partie : c'est à prendre ou à laisser ! ». Elle tente de berner les salariés en leur promettant "généreusement" des formations. Il convient de rappeler que La loi oblige l'employeur depuis 2000 à donner toutes les formations nécessaires pour permettre au salarié de s’adapter à l’évolution de leur emploi afin de leur permettre d'accroître leurs compétences et leur employabilité.
    Force Ouvrière trouve cette attitude méprisante envers les salariés et leurs représentants. En pleine négociation sur la Gestion Prévisionnel des Emplois et des Compétence, on veut croire qu’il s’agit d’une maladresse.
    Il est vrai qu'en province, il n'existe qu'un seul service technique mais c'est oublier que les techniciens de ces régions passent pratiquement plus de temps sur la route que chez les clients, que leur contrat de travail et leurs fiches de paie ne comportent pas de spécificités enfin que leur taux horaire de rémunération est différent de celui de Paris. Les intéressés ont signé leurs contrats de travail avec ces conditions...

    Pour Force Ouvrière

    Au vu de l'évolution des structures et des stratégies de l'entreprise, nous pensons que cette unification est intéressante, Force Ouvrière l'a dit à plusieurs reprises nous sommes ouverts au dialogue avec l'employeur sur les conditions de cette unification si elles tiennent compte des revendications légitimes des salariés précisées dans des pétitions remises à la Direction.


       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 2-avril-2008   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   


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    No25
       1-février-2007   

    FORCE OUVRIERE A CLAMART-LE PLESSIS ROBINSON EN 2006

    clamart2006.gif

    Les élections 2006 dans l'établissement de Clamart ont eu lieu après des bouleversements qui ont touché les emplois des salariés cette année. D'autres bouleversements devraient toucher d'autres métiers en 2007 et les salariés auront encore besoin des syndicats et des élus pour les défendre.
    Rappelons que l'arrivée de Force Ouvrière à Clamart en 1996 a permis d'obtenir le quorum au premier tour pour les employés-ouvriers. Nos élus seront à vos côtés pour vous défendre et nous remercions les salariés qui ont fait confiance à notre bilan.
    Les résultats 2006 ne montrent pas de profonds changements. La légère progression générale de nos résultats nous encourage à persévérer dans nos engagements. Vos suffrages en faveur du syndicat F.O. pour élire les membres du C.E. et des D.P. sont proches, ce qui montre que notre implication dans ces instances est reconnue ainsi que pour le C.H.S.C.T. où le vote est indirect.
    Nous continuerons pour les deux années à venir à vous informer de tout ce qui se passe chez Coca-Cola, à défendre vos classifications, vos évolutions, vos salaires, les avantages acquis, en faisant remonter toutes vos réclamations et au besoin en interpellant l'Inspection du Travail si l'employeur persistait à faire fi de la loi, à vous faire aider par les oeuvres sociales en fonction des nécessités et des difficultés rencontrées, en continuant à négocier des accords permettant d'améliorer votre formation, votre épargne et votre retraite.


    TOUS LES SALARIES ONT DROIT A LA GARANTIE DU MAINTIEN DE LEUR SANTE

    A propos de la loi sur l'interdiction de fumer

    La direction envisage d'interdire de fumer sur le site et prévoit d'envoyer les salariés fumer à l'extérieur, sur des emplacements parfois non couverts et marqués au sol, par tous temps. Cela fait maintenant un an que l'on parle de ce projet de décret et rien n'a été fait pour anticiper ce problème, afin que tout se passe dans les meilleures conditions.
    Tous les salariés ont droit au respect, et les fumeurs autant que les non-fumeurs. L'Etat qui interdit de fumer dans les lieux publics est aussi celui qui commercialise publiquement le tabac.

    A propos du droit de s'arrêter de fumer

    Les salariés fumeurs ont aussi le droit de vouloir s'arrêter de fumer, s'ils le souhaitent. Les aides de l'Etat prévus par ce décret sont modestes. Force Ouvrière demande à l'employeur de contribuer à aider financièrement les salariés qui feraient une démarche volontaire pour mettre fin à leur dépendance qui ne peut que nuire à terme à leur santé. Par contre, tous les moyens médicalement possibles doivent être encouragés par l'employeur et pas seulement celui des patchs qui sont quand même à base de nicotine.

    Les salariés non-fumeurs ont aussi naturellement droit à leur santé

    Le texte du décret sur l'interdiction de fumer dans les lieux publics vise d'abord à préserver la santé des non-fumeurs en faisant que l'acte de fumer soit une liberté qui ne porte pas atteinte à celle des autres. Il est normal que l'employeur se conforme à la loi, Force Ouvrière se bat pour que l'employeur la respecte tant pour le contrat de travail, que la qualification et la rémunération ainsi que pour la sécurité et la santé des salariés.

    Le rôle du C.H.S.C.T.

    Force Ouvrière a réaffirmé en C.H.S.C.T. le droit des salariés fumeurs d'avoir un local fumoir ventilé et chauffé. Nous ne pouvons accepter de règles qui surajoutent à la loi et au décret des interdits.

       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 1-février-2007   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   


     
    No24
       4-décembre-2006   

    IL Y A COMME UN MALAISE CHEZ LES SALARIES DE COCA-COLA

    Il y a comme un malaise chez les salariés de Coca-Cola. Du matin jusqu'au soir, il y a une pression qui vient du haut et qui descend jusqu'en bas, et plus on monte, moins on se sent responsable de ce mal-être. Pourquoi?

    Mission impossible

    Des objectifs sont fixés chaque année en augmentant les volumes, en augmentant les rendements, en augmentant les placements, en augmentant les clients, en augmentant les lancements de nouveaux produits, en lançant des opération toujours plus urgentes, en diminuant les temps et les moyens, en diminuant les coûts, en diminuant les effectifs, Certes, tout cela est de la gestion ordinaire d'une entreprise, mais comment cela se passe?
    Les objectifs, c'est mission impossible, et on le sait si bien qu'on met en concurrence les équipes, sûr qu'on est qu'il n'y aura qu'un vainqueur pour le booster. Un chiffre est fixé par le haut au regard de ce que les vainqueurs ont atteint en oubliant les situations, au regard des difficultés qu'on a surmontées en oubliant celles qui ne manqueront pas de venir, en discutant bien en haut et en se contentant d'écouter le silence stupéfait ou dubitatif du bas lors du déroulement du business plan. Ensuite chaque manager découpera la tranche du gâteau virtuel qu'on lui donne en autant de collaborateurs qu'il a sous ses ordres. Il vérifie périodiquement ce qui est réalisé ou pas, en sortant des statistiques moyennes pour essayer de démontrer que c'est possible (et si on est meilleur dans un domaine, en cherchant celui où on est moins performant). Pour tout chiffre qui est au niveau ou au-dessus du plan, chaque manager se dit qu'il en est responsable et pour tout chiffre qui est en dessous du plan, il aura tendance à rendre ses collaborateurs responsables, ou au moins les derniers s'il craint une révolte. Et pour couronner le tout, on s'aperçoit systématiquement que, quel que soit l'échelon que nous occupons dans la hiérarchie, on nous transfère une partie du travail que faisait naguère notre supérieur hiérarchique ou un autre service.

    Tous coupables

    Résultat? On a un système qui culpabilise les personnes, qui fait regretter à chacun ses propres succès passés, Au lieu de voir ce que font les équipes par rapport à la réalité de la situation et aux possibilités ou difficultés du moment, on se contente de comparer les efforts faits par rapport au plan et au découpage qu'on a simplement fait pour chaque collaborateur. Les difficultés de chacun, le manager aura bien le temps de les regarder puisqu'elles serviront à la fin de l'année à justifier l'écart du réel par rapport au plan. Bref, Coca-Cola vit dans une sorte de matrice où tout est virtuel mais où il y a des rancoeurs et des grincements de dents.

    Tout changer

    Pour atteindre des objectifs toujours supérieurs à l'année précédente, on fait le pari d'investissements dans des nouvelles machines toujours plus performantes, on met en oeuvre des idées géniales qui ne pouvant que réussir, des boosters qui produiront un effet magique jamais vu, des redécoupages de secteurs ou d'équipes sensés gommer le négatif du passé, on procède à la multiplication de chefs hiérarchiques qui minutent, contrôlent, vexent, et en rajoutent. Périodiquement, on nous annonce que Coca-Cola délocalise ou se sépare d'activités, avec le lot en PSE ou départ volontaires qui vont avec. Nous serons obligés de nous défendre tous ensemble, en sachant que seule l'unité syndicale peut mobiliser avec efficacité.

    Quel futur

    Ce qui fait qu'une personne vend sa force de travail, c'est-à-dire accepte d'être salariée en étant soumis à un lien de subordination, c'est d'abord l'espoir de vivre et de faire vivre sa famille, car le travail qui occupe le tiers du temps des individus n'est qu'un moyen de vivre. Tout le problème réside dans cette question: les salariés peuvent-il envisager un avenir chez Coca-Cola? Pour ceux qui décident de rester, il faudra s'accrocher. Certains réussissent à tenir en faisant le pari qu'au bout de deux ans ils pourront souffler un peu en ayant réussi à gravir un échelon, d'autres choisissent ou acceptent des postes à moindre responsabilité quitte à avoir moins de stress, et on est sûr qu'il y aura toujours le turnover qui comblera la sueur et les larmes par d'autres sueurs et larmes. On assiste aussi à des démissions en cascade, mais on nous dit que ceux qui partent ne se sentaient pas bien chez nous ou qu'ils ont trouvé mieux ailleurs, même si on se félicite de découvrir dans les enquêtes Hewitt que les salariés sont fiers de travailler chez Coca-Cola et apprécient le niveau des avantages.

    Quel management

    Est-il possible d'avoir un management qui soit fier des efforts de chacun au lieu d'être perpétuellement mécontent de tout, qui aide ses collaborateurs au lieu de les comparer ou d'émettre des critiques, qui apprécieront la contribution de chacun au lieu de noter des noms sur un podium, qui récompensera le travail de tous à proportion de ses compétences au lieu de donner toujours plus aux premiers de la classe et toujours moins aux autres. Nous pensons que c'est possible.

    Force Ouvrière, vos élus

    Le rôle d'un syndicat n'est pas de cautionner les erreurs, mais de dire les choses qui ne doivent pas se faire. Force Ouvrière ne veut pas que la seule alternative des salariés soit de subir ou de périr. Les instances représentatives, Comité d'établissement, Délégation du personnel, Comité d'Hygiène et de Sécurité et des Conditions de Travail permettent à chaque salarié de désigner directement ou indirectement ceux qui les défendront collectivement ou individuellement. Notre travail syndical est concret, visible, conséquent. Nous ne faisons pas de promesses car personne ne peut croire qu'une maison sera construite là où il n'y a pas de fondations. Force Ouvrière est votre force. Nous ne serons pas forts sans vous.

       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 4-décembre-2006   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   


     
    No23
       20-octobre-2006   

    QUELQUES EXPLICATIONS SUR LES RAISONS DU RETARD DES ELECTIONS CE ET DP A CLAMART

    Depuis le 16 mai 2006, nous sommes en négociation du protocole préélectoral avec l'employeur en vue de l'organisation des Elections professionnelles sur notre Etablissement. En effet, le 5 octobre dernier, les mandats de 2 ans que vous avez donnés par votre vote à vos élus ont expiré.

    Vendredi 20 Octobre, toutes les organisations syndicales ont été convoquées par le Directeur Départemental du Travail de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, chargé de trancher, suite au problème posé par certains syndicats, et leur volonté exprimée de diviser en plusieurs établissements distincts notre entreprise telle que nous la connaissons aujourd'hui.

    La position de FORCE OUVRIERE est de dénoncer toute tentative de division des salariés. Chacun connaît le célèbre adage :" Diviser pour mieux régner ! ". Nous sommes plus fort TOUS ENSEMBLE, commercial, industriel, vending surtout dans cette époque de changements quasi quotidiens et sans parler des négociations en cours notamment sur la Classification, la Formation etc. ...

    La volonté de FO est de permettre aux salariés de s'exprimer aux élections professionnelles dans l'Etablissement de Clamart dans le même cadre que les élections précédentes, sans désorientation causée par des modifications importantes dans l'organisation de l'entreprise et donc des futures élections.

    Nous voulons conserver 1 instance DP unique, 1 instance CE unique et donc 1 CHSCT au sein d'un établissement distinct définit par l'accord avec l'ensemble des organisations syndicales au niveau national pour une durée de deux ans.

    Cette demande, introduite subitement à la deuxième réunion du protocole préélectoral, s'appuie sur une jurisprudence (jugement fluctuant en fonction des affaires traitées) qui selon nous n'est pas applicable à CLAMART. L'argument de proximité des Délégués du Personnel locaux invoqué à l'appui de cette réorganisation nous semble fallacieux.

    A ce jour aucune remarque de salariés ne nous était parvenue, nous signifiant qu'ils ne se sentaient pas représentés auprès de l'employeur.

    Lors des différentes réunions CE, DP et CHSCT aucune organisation syndicale locale n'a remis en cause le fonctionnement actuel. Tous les sites sont présents dans les différentes instances, et la plupart des organisations représentant les salariés ont régulièrement remonté leurs réclamations à l'employeur dans l'ensemble des services de l'établissement. Au contraire la proximité des représentants des salariés a fait de notre Etablissement un site pilote en organisant la mise en place en 2005 de " relais d'écoute " et en y offrant au personnel intéressé la possibilité de se former sur les notions de harcèlement afin d'être d'avantage à l'écoute et d'identifier plus rapidement des cas de détresse. L'implication des représentants des salariés avec la direction a permis la gestion rapide de la plupart des cas concernés par la mise en place du PSE, qui a eu des impacts sur plusieurs sites, en utilisant toutes les ressources disponibles de l'établissement actuel ; qu'en sera-t-il demain après l'éclatement ?

    Le temps nécessaire nous est accordé sans difficulté notable par la Direction lors des éventuelles enquêtes menées par le CHSCT sur l'ensemble des sites composant notre établissement, permettant le partage des expériences et évitant ainsi le plus possible les situations conflictuelles ; ce qui concourt à l'amélioration des conditions de travail des salariés de l'Etablissement.

    On s'étonne qu'à ce jour, aucune action identique n'ait été menée par les Syndicats souhaitant l'éclatement de l'établissement de Clamart, de demander des DP séparés sur des établissements Coca-Cola de province, d'autant plus que sur ces Etablissements l'éloignement entre les différents sites est beaucoup plus conséquent. Il nous paraîtrait évident si la motivation était de permettre une plus grande proximité des élus avec tous les salariés, d'adopter la même logique pour des élections récentes par exemple : en Zone Nord avec le CRD à Dunkerque et la division commerciale à Avelin (Lille) ; en Zone Sud-Ouest avec l'usine à Castanet (Toulouse) et la division commerciale à Mérignac (Bordeaux).

    FO dit 3 ETABLISSEMENTS DISTINCTS pourquoi pas ? mais avant il faut réaliser une véritable enquête auprès de tous les salariés de tous les sites en leurs présentant les avantages et les inconvénients d'une telle division ce qui exige nécessairement une préparation et certainement pas par une enquête tronquée avec quelques signatures sans explications des véritables enjeux, présentées quelques jours avant la date prévue des élections.

    Les salariés doivent être informés que malheureusement le Directeur de la DDTEFP qui doit trancher sur ce litige, a clairement laissé entendre qu'il se dirigeait vers une application stricto sensu de la jurisprudence, sans se préoccuper de la spécificité de notre établissement, ni de la volonté du personnel concerné.

    Comme nous l'avons dit FORCE OUVRIERE n'a pas une opposition de principe concernant cette demande de séparation, mais qu'elle nous semble prématurée et qu'il fallait y réfléchir avec les futurs représentants des salariés élus démocratiquement.

    Ce sera à vous d'en décider par vos votes.


       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 20-octobre-2006   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   


     
    No22
       16-mai-2005   

    16 MAI, TRAVAIL FORCE CHEZ COCA-COLA

    Pourquoi la suppression du Lundi de Pentecôte férié

  • Si la seule motivation de la loi 2004-626 du 30 juin 2004 était la "solidarité pour l'autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées", un impôt spécial ou une cotisation supplémentaire sur la fiche de paie suffirait. Mais la loi fait verser par les employeurs une contribution de 0.3% du salaire brut des salaires, ce qui correspond exactement sur 12 mois à une journée de travail. Les employeurs gagnent bien sûr la productivité de cette journée de travail gratuit.
  • Il faut donc faire le constat que ce jour férié supprimé fait gagner aux employeurs 0,5% de travail en plus sur l'année, un moyen de faire un pas en arrière sur les 35 heures sans oser le dire.

    En quoi consiste cette "journée de solidarité"?

  • L'article L 212-16 du Code du travail précise que les salariés à temps complet doivent travailler obligatoirement sans rémunération ce jour là "dans la limite de sept heures" et pour les salariés à temps partiel (équipes de suppléance) d'une durée réduite proportionnellement à la durée contractuelle. Par contre, pour les salariés cadres en convention de forfait en jours, cette obligation est "dans la limite de la valeur d'une journée de travail".

    Que signifie un travail obligatoire?

  • Cette journée obligatoire de surtravail rappelle la "corvée" qui a entraîné le servage. Elle rappelle aussi le "S.T.O." ou Relève Forcée de triste mémoire. Elle rappelle aussi l'institution de l'esclavage (aboli en France par le décret du 27 avril 1848). En général, les constitutions précisent que "Nul ne peut être astreint à accomplir un travail forcé ou obligatoire". Pour ce lundi de Pentecôte, non seulement le gouvernement supprime un jour férié payé, mais il oblige les salariés à travailler, et à payer aussi l'essence pour se rendre au travail et la cantine pour prendre des calories.

    Les employeurs sont-ils obligés de faire travailler gratis les salariés 7 heures de plus?

  • Les employeurs peuvent compenser cette journée par un jour RTT, diluer toute l'année cette obligation avec des minutes en plus par jour, etc.
  • Coca-Cola a fait le choix du "travail obligatoire", ce qui montre bien que sa priorité est bien d'allonger le temps de travail.

    Les salariés doivent-ils travailler plus que 7 heures?

  • Sauf s'ils sont cadres en convention de forfaits en jours, les salariés ne sont obligés de travailler ce jour là plus de 7 heures que si leur supérieur hiérarchique leur demande explicitement de faire des heures en plus. Toute heure effectuée au delà de 7 heures ouvrira droit à rémunération et, le cas échéant, à l'application de la législation relative aux heures supplémentaires.
  • En l'absence d'engagement de rémunération des heures effectuées au delà de 7 heures, les salariés sont quitte avec la loi.


       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 16-mai-2005   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   


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    No21
       19-novembre-2004   

    DES CAMERAS: POURQUOI FAIRE ET COMMENT FAIRE

    Des caméras chez Coca-Cola: pourquoi?

  • Notre employeur souhaite protéger "nos consommateurs et nos marques".C'est un but normal si les moyens utilisés pour cela sont normaux. Et l'installation de caméras sur le lieu de travail n'est pas interdite par la législation si le but poursuivi est légitime et si les moyens utilisés correspondent bien à ce but.
  • Le rôle des syndicats et des instances représentatives est de défendre les salariés dans leurs droits. Force Ouvrière défendra les droit des salariés et le respect des salariés. Sur le problème des caméras comme sur tous les autres.
  • Mais élever des gardes-fous contre des dérives de l'employeur, ce n'est pas accepter ce que fait l'employeur. C'est une différence que les employeurs doivent comprendre.

    Des caméras chez Coca-Cola: comment?

    Lors de la dernière réunion du Comité d'Entreprise, notre nouveau Directeur a énoncé quelques "Principes d'utilisation des images". Ces énoncés sont semblables à ceux déjà annoncés chez Coca-Cola Entreprise. Ce n'est pas suffisant pour garantir de dérives possibles et de passer du "protégeons le consommateur" à "pistons les fautes des salariés".

  • Il faut une vraie Charte qui rentre dans le détail et pas des Principes riquiquis qui ont l'air de dire tout et qui peuvent dire plus que ce qu'elles paraissent ou qui oublient bien des situations.
  • Dire que les images ne seront "utilisées qu'en cas d'incident", c'est laisser un employeur déterminer ce qu'est un incident. C'est inacceptable tel quel. Dire qu'elles ne seront "utilisées" qu'en ce cas, c'est beaucoup de champ libre au visionnage sans utilisation proprement dite. C'est inacceptable tel quel.
  • A qui le directeur "donnera les droits d'accès" aux images, dans quelles conditions? quel contrôle les instances représentatives et les syndicats auront-ils de la bonne foi de l'employeur? Il est impératif de préciser pour que ce ne soit pas du n'importe quoi.
  • Le stockage des images doit correspondre à ce que dit la législation compte tenu des besoins de l'entreprise, pas ad vitam aeternam. Et il faut que les règles de la charte soient déclarées à la CNIL.
  • Dire que les images ne seront pas "utilisées pour démontrer une faute" ne peut qu'inquiéter les salariés, car ils ont trop l'habitude de décisions à leur encontre motivées par des choses qu'on ne peut dire. Les salariés ont besoin de plus de garanties pour éviter des recherches de fautes du moment qu'elles ne sont pas des actions malveillantes intentionnelles.
  • La technique permet tout et les caméras achetées permettent sans doute beaucoup d'options. Tout ne doit pas être utilisé parce que cela existe. Il faut que les options soient conformes au but poursuivi. Il ne doit pas y avoir d'identification automatique des personnes par exemple en couplant le contrôle des images à un logiciel de reconnaissance des visages, il ne faut pas que le champ des caméras puisse se déplacer comme bon lui semble, il ne faut pas permettre le zoom en enregistrement, il ne faut pas se retrouver avec 10 ou 20 caméras et dans un an avec 100. Bref il faut beaucoup de garanties pour que les salariés ne subissent pas des dérives.


       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 19-novembre-2004   
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    No20
       8-octobre-2004   

    FORCE OUVRIERE A CLAMART-LE PLESSIS-ROBINSON EN 2004

    Force Ouvrière remercie les électeurs pour les voix qu'ils ont apportées à nos candidats. Nous sommes les représentants de tous les salariés et vous pouvez faire appel à nous, même si vous avez voté pour un autre collègue.
    Les élus que vous avez choisis, en plus grand nombre que lors des élections de 2002, nous permettront d'avoir une présence, une écoute et une défense meilleures à vos côtés.
    Nous vous présentons le graphe de la représentation de vos élus. Les résultats font la moyenne des voix des deux instances CE et DP, des 3 collèges et des listes titulaires et suppléants. Cela permet une appréciation globale des préférences.

    clamart2004.gif

    Nous avons mené une campagne électorale où nous n'avons ni dénigré les autres syndicats, ni menti en prétendant être le Père Noël. Nous travaillerons en collaboration avec le syndicat qui comme nous défend l'intérêt des salariés face à la direction. Ce que nous apportons aux salariés dans les négociations en central, les salariés le savent parce que nous rendons compte de tout dans nos journaux, et dans les mobilisations en local, les salariés nous voient sur le terrain.
    Les élus Force Ouvrière vous doivent d'être avec vous chaque jour. Le texte qui vous présentait nos candidats disait: "Nous nous engageons à améliorer vos conditions de travail et à faire respecter la législation du travail et les accords d'entreprise". Nous le ferons avec vous.


       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 8-octobre-2004   
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    No19
       9-septembre-2004   

    L'INFORMATION DES SALARIES SUR LA PRODUCTION, LE STOCKAGE ET LES VENTES

    La situation actuelle:

    Même si sur le marché des colas notre entreprise gagne en parts de marché, la consommation des ménages s'est ralentie. Au point que des mesures gouvernementales ont été prises pour le déblocage anticipé de l'épargne salariale (intéressement et participation) pour que les salariés dépensent actuellement plus que leur salaire.

    Les obstacles d'accès des distributeurs automatiques de boissons dans les lycées et collèges et l'obligation de baisse des prix de vente au moment où les réajustements des tarifs arrivaient ne sont pas faits pour améliorer la situation de notre entreprise.

    En dehors des répercussions sur l'épargne salariale, les fluctuations des ventes ont aussi, dans les usines Coca-Cola, une incidence sur les productions et par conséquent sur l'organisation du travail.

    Les salariés sont inquiets:

    Les salariés de l'industriel ignorent ce qui se passe. Tout juste apprennent-ils soudain que "la semaine prochaine on ne produit plus". Pourquoi, on ne leur dit rien. Peut-être fera-t-on une réunion d'équipe ensuite pour expliquer que "la conjoncture est mauvaise". Ce n'est pas suffisant. S'ils ignorent ce qui se passe aussi sur les autres usines Coca-Cola, ils vont peut-être se poser la question du devenir de la leur. Si on n'a besoin d'eux que 47 semaines sur 52, il est normal qu'ils s'inquiètent sur leur avenir.

    Il faut que ça change:

    Depuis la mise en place des Accords ARTT avec les lois Aubry, l'employeur n'est plus libre, comme auparavant, de changer les plannings de travail comme bon lui semble. Il y a des règles à respecter.

    Force Ouvrière est intervenue auprès de l'employeur pour qu'une information sur la marche de l'entreprise puisse être faite au-delà des chiffres de production et de rendement des lignes. Les élus ont un bon niveau d'information et la mise en place d'un Comité de Groupe entre CCP et CCE a permis d'améliorer la connaissance de la marche de nos entreprises.

    Le seul problème est que les salariés ne sont pas informés par l'employeur. Si dans un ménage, le mari qui travaille seul attend d'avoir reçu sa fiche de paie pour prévenir sa femme qu'elle aura 10% de moins suite à une avance sur salaire déjà retirée, cette dernière va difficilement pouvoir organiser son budget. Dans une entreprise aussi, ce n'est pas quand la pluie tombe qu'il faut publier un bulletin météorologique.

    Ce que nous voulons:

    Concrètement, que voulons-nous?

    • Nous voulons des graphes au niveau national permettant de comprendre sur 12 mois que les courbes des ventes doivent être anticipées 1 mois à 12 mois et demi avant par les courbes de production, car le stockage a des limites. Un graphique sur l'année entière écoulée et un graphique en dessous actualisé chaque mois sur l'année en cours éduquerait les salariés sur les fluctuations de notre activité.

    • Nous voulons des graphiques qui puissent expliquer en fonction du nombre de jours de stock cible à avoir quel est l'état de notre capacité de réponse aux clients ou de devoir de lignes de production à engager en supplément. Une information hebdomadaire en début de semaine permettrait aux salariés de compléter leur information et de mieux comprendre les changements qui peuvent s'avérer nécessaires.

    • Nous voulons que les Directeurs des sites industriels ne soient pas pris par les planificateurs pour des chefs d'équipe devant uniquement s'adapter aux besoins des clients. Une usine, ce n'est pas seulement des machines qui marchent, c'est aussi des machines qui marchent plus ou moins ou pas du tout. Les Directeurs ont besoin de planifier des arrêts pour maintenance et doivent éventuellement modifier leur projet s'il y a des demandes imprévues. Il serait plus normal qu'ils puissent avoir un meilleur pilotage des arrêts en cas de risque de baisse de demande afin de faire des opérations de maintenance ou d'entretien de façon plus organisée. Si la maintenance notamment préventive peut mieux se faire, les rendements ne peuvent que s'en ressentir. Et donc les usines pourront d'autant mieux répondre aux brusques besoins de planification de production. Les salariés préfèrent eux aussi une usine qui marche bien car le travail en production est moins pénible. Les mécanos également préfèrent le travail préventif au travail de dépannage urgent.


       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 9-septembre-2004   
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    No18
       22-mars-2004   

    VISITE DE SAP A DUNKERQUE

    La mise en place de SAP est un projet majeur de la Compagnie Coca-Cola qui se met en place des deux côtés de l'Atlantique. C'est pourquoi on lui a donné le nom de "Pinnacle".
    Nous vivons dans un monde qui a complètement changé: les producteurs ont des exigences vis-à-vis des fabricants de matières premières, les clients ont des exigences vis-à-vis des producteurs et les consommateurs ont des exigences vis-à-vis des clients. Nous entendons parler tous les jours à la télévision de réparations sur des séries de voitures d'une marque ou d'alertes à ne pas consommer des fromages d'une marque fabriqués entre telle et telle date. La traçabilité est une composante de la qualité puisqu'elle permet la prévention en cas de détection. Mais ces exigences diverses, dans l'autre sens, sont aussi des obligations. Les fabricants de matières premières produisent avec un cahier des charges, les producteurs avec des garanties de délai, de qualité, de commercialisation et de promotion, les clients distribuent avec des garanties de continuité des stocks, de conditions de stockage et de DLUO.
    Pour rouler plus vite, il ne suffit pas d'avoir une voiture plus puissante, il faut aussi toute une infrastructure avec des autoroutes. Pour faire face à des exigences et obligations de la société actuelle où chacun a des droits sur l'autre, nous avons besoin de changer nos outils de travail. On aimait peut-être notre bicyclette, mais sur une autoroute, elle ne peut pas rouler. On riait peut-être il y a quelques années de ceux qui parlaient dans la rue avec un téléphone portable; maintenant on ne rie plus car on est soi-même scotché à son téléphone. On exigeait peut-être que ceux qui avaient un téléphone portable l'éteignent dans une réunion; maintenant on se dit quand une sonnerie ou musique se déclenche: tiens, c'est un tel qu'on appelle.
    SAP, c'est un moyen de donner des informations et d'en recevoir. C'est un logiciel qui peut s'adapter aux besoins de chaque type de poste dans une entreprise. Pour les fonctions les plus exigeantes en communication, SAP sera un logiciel qui cumulerait les possibilités d'Excel, Access, l'Explorateur Windows, Internet Explorer et Lotus Notes. Pour les fonctions les plus simples? SAP ressemble à un écran tactile de la SNCF pour réserver un billet pour une destination choisie.
    Le 16 décembre 2003, des représentants des salariés se sont rendus sur le site de la première implantation de SAP chez Coca-Cola: Dunkerque. Après une rapide présentation du plan de la visite, nous avons vu SAP en marche sur les postes.

    Convoyeur:

    L'entrée du convoyeur comprend trois quais. Chaque palette de boîtes qui avance sur un rail est scannée automatiquement et s'identifie par un numéro de commande et de palette sur un écran SAP. L'opérateur peut ranger ensuite l'étiquette de la palette. Sur le PC du poste, l'opérateur peut voir à l'écran la liste des numéros consommés s'il a besoin d'interroger le système.

    Etiquetage:

    Lecture des étiquettes des matières premières. Cela permettra la mise en stock et la recherche facile par le cariste.

    Soutireuse:

    Un scanner sans fil permet d'enregistrer les étiquettes des couvercles de boîtes. L'opérateur qui a besoin d'une palette de matières premières appelle la transaction sur son écran. Cela alerte le cariste sur son propre PC embarqué. L'ensemble des consommations des couvercles permet à la fin de la production (par exemple 4 heures pour le standard) d'associer un nombre d'heures de main d'oeuvre pour un budget donné et d'examiner les problèmes qui ont pu avoir lieu.

    Siroperie:

    Un ordre de process exige un lot de fabrication. Le système permet de définir les matières premières afin d'identifier les produits dans la chambre froide. Le cariste va les chercher et les ramener. Les produits seront consommés dans le système.

    Soufflage:

    L'alimentation des préformes se fait à raison d'un box tous les quarts d'heure. Le scannage des préformes se fait lors du vidage dans la trémie par la lecture des étiquettes. Sur son écran, l'opérateur dit: j'ai besoin de tel nombre de palettes. Le nombre de palettes demandées apparaît sur l'écran du PC embarqué du cariste avec le lieu de stockage et le lieu de la demande SBO. Le cariste va scanner automatiquement les palettes qui passeront dans le système du stock sur les lignes de production. Le système respecte le FIFO en trouvant les palettes dans des travées qui peuvent être différentes. L'opérateur de la SBO peut suivre les consommations sur son écran. S'il y a un mauvais scannage, l'inscription "Badscan" alerte l'opérateur et l'examen de l'étiquette pourra permettre de comprendre pourquoi.

    Ligne PET:

    Un écran permet de suivre la lecture des étiquettes des bouchons. On a donc une information informatique et non plus une inscription sur papier ou cahier.

    Produits finis:

    Une étiquette est appliquée au-dessus de chaque palette de produit fini. Quand quatre palettes sont en bout de chaîne, le cariste va pouvoir les charger. Un lecteur de code barre au bout d'une perche parallèle aux fourches lit automatiquement les étiquettes. Le cariste appuie sur une touche du PC embarqué pour que le système prenne en compte ces palettes. Le système indique au cariste des travées déterminées pour la mise en stock. Après le stockage dans la travée, le cariste appuie sur un bouton pour confirmer le stockage afin que le système intègre les palettes et que le plan de stockage virtuel soit identique au plan de stockage réel.

    Création d'étiquettes:

    Des appareils de création d'étiquettes sont installés tout le long de la chaîne de production. En cas de défaillance quelconque, on peut créer des étiquettes facilement et le scannage permet de rentrer les données dans le système. Si les données sont déjà rentrées, l'écran en informe l'opérateur.

    Bureau du chef d'équipe logistique:

    C'est là que se fait la gestion de l'activité de chargement. Un ordre de chargement est affecté à un cariste qui va pouvoir lire l'ordre sur son PC embarqué. Il identifie le camion. Il charge le camion en allant dans les travées indiquées. Les quantités chargées se décrémentent sur l'écran chaque fois que le cariste valide avec un bouton les palettes qu'il vient de charger. En plus du bouton "Confirmer", il a des boutons "Annuler" ou "Suite" à sa disposition.

    Poste de garde:

    C'est là que se fera la gestion des mouvements des palettes à partir d'un planning de commandes. Cela permettra la répartition du travail pour la plateforme. Le gardien vérifie que les camions sont un rendez-vous. L'appel du camion permet d'avoir un ticket de chargement. Quand le chargement est terminé, il y a impression d'une lettre de voiture. Les signatures du chauffeur et du poste de garde confirmeront la prise du chargement.

    SAP, qui est en fonctionnement dans différents secteurs de Coca-Cola Entreprise, ne devrait être mis en place dans les usines et plateformes, selon les dernières informations, qu'au début de 2005. Il remplacera sur certains postes la traçabilité papier ou modifiera la façon de travailler sur d'autres en améliorant la garantie de qualité pour les clients et consommateurs. Ce sera aussi un moyen d'information et de communication interne supplémentaire pour les opérateurs. Tout outil de travail permet des dérives et Force Ouvrière sera vigilant sur le droit au respect des salariés dans les applications de SAP. Nos délégués seront aussi à vos côtés pour faire respecter vos droits.

       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 22-mars-2004   
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    No17
       28-janvier-2004   

    NON A UN ACCORD-CADRE SUR LES EQUIPES DE SUPPLEANCE

    Lors de la réunion du Comité Central d'Entreprise des 17 et 18 décembre 2003, l'employeur a manifesté son intention de négocier un accord-cadre national sur le travail des équipes de suppléance avec renvoi à des accords week-end locaux sous prétexte de particularités différentes des sites.
    Nous avons clairement exprimé que c'était un piège et que Force Ouvrière ne signerait pas un tel accord. Pourquoi?
    Un accord-cadre au niveau interprofessionnel, c'est quelque chose de normal. Par contre, dans la même entreprise, s'il y a des établissements différents et que les particularités d'organisation du travail sont différentes, ce ne peut être qu'un piège. Le découpage entre un accord-cadre et des accords locaux d'application vise à diviser la négociation de façon à ce que les contraintes et les contreparties ne soient pas en rapport. Un accord-cadre va concerner essentiellement les contreparties données aux salariés.

    QUI DIT ACCORD-CADRE DIT SIGNATURE PREALABLE DES CONTREPARTIES ALORS QU'ON NE CONNAIT PAS LES CONTRAINTES PUISQU'ELLES SONT RENVOYEES PAR L'EMPLOYEUR EN LOCAL.

    Et même si on peut estimer à un moment donné les contraintes, on ne connaît pas celles qui pourraient être demandées par l'employeur en local. Est-ce que vous iriez dans un magasin en payant un produit sans le voir, sans connaître ses caractéristiques? Non évidemment. C'est pourtant ce que demande Coca-Cola avec un accord-cadre où on nous demande de faire confiance sans connaître le produit. L'employeur, en local, va vouloir adapter l'outil de la suppléance à ses besoins particuliers d'organisation du travail, mais si les contraintes sont ignorées des salariés, impossible d'avoir au moins une contrepartie modifiée puisque l'on va renvoyer à l'accord-cadre qui lui ne pourra pas être renégocié. Et il ne faudra pas compter sur l'esprit de justice de l'employeur, car s'il a réussi à mettre en place cet accord-cadre, c'est bien sûr pour éviter d'avoir à faire face à de nouvelles contreparties face à de nouvelles contraintes.

    QUI DIT ACCORD-CADRE DIT AUSSI QUE LA NEGOCIATION SUR LES CONTREPARTIES AURAIT LIEU AVEC DES SYNDICATS QUI NE SONT PAS OBLIGATOIREMENT CEUX QUI DEFENDENT LES SALARIES CONCERNES EN LOCAL.

    Si les salariés éprouvent le besoin de se syndiquer dans un syndicat plutôt que dans un autre, c'est parce qu'ils estiment y trouver un avantage. S'ils votent pour des listes syndicales plutôt que pour d'autres, c'est avec la même logique. Un accord-cadre sur le problème des équipes de suppléance que se différencieraient en local, c'est une manière pour l'employeur d'imposer en local les décisions de syndicats que les salariés n'auraient pas voulues en local.

    QUI DIT ACCORD-CADRE DIT AUSSI QUE DES REPRESENTANTS SYNDICAUX QUI NE CONNAISSENT QUE LE SIEGE OU LE COMMERCIAL POURRAIENT DECIDER POUR DES SALARIES POSTES.

    Le travail posté, il faut le faire pour le comprendre. Un salarié qui arrive en retard parce qu'il est posté, qui éprouve un coup de barre ou est affecté d'un endormissement lors de son poste, qui est usé par le tiraillement permanent avec les contraintes usine et les contraintes familiales peut difficilement être compris par un employeur qui ne connaît, lui, que le travail régulier en journée. Un représentant syndical qui ne connaît pas le travail posté peut difficilement prendre des décisions s'il n'est pas assisté par un autre qui le connaît.

    QUI DIT ACCORD-CADRE DIT AUSSI, DANS LE CONTEXTE DES ACCORDS DITS MAJORITAIRES, UNE ABERRATION SUPPLEMENTAIRE PUISQUE CEUX QUI NE SERAIENT PAS D'ACCORD EN LOCAL N'AURAIENT AUCUN POUVOIR VIS-A-VIS D'UNE REPRESENTATION QUI SERAIT DIFFERENTE EN NATIONAL DE CE QU'ELLE EST EN LOCAL.

    Le découpage envisagé par l'employeur avec un accord-cadre national et des accords d'application en local, c'est une façon de faire perdre les salariés d'un côté et de l'autre. L'accord-cadre, c'est déjà le sens de l'article 54 sur les "horaires spéciaux" de la Convention Collective Nationale qui traite des équipes de suppléance qui aménage l'article 221-5 du Code du travail. Pourquoi surajouter des généralités à d'autres généralités alors que l'article de la Convention Collective Nationale autorise la signature d'accord, soit au niveau de l'entreprise, soit au niveau des établissements, et pas d'accord-cadre. A quoi aboutirait un accord-cadre national sur les équipes de suppléance? A la guerre entre les syndicats. Tout simplement. Et à la guerre permanente puisque les victimes en local ne pourraient jamais renégocier en représentant les salariés affectés, puisque les dés seraient pipés avec l'accord-cadre national.

       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 28-janvier-2004   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   


     
    No16
       27-décembre-2002   

    AGENTS D'EXPLOITATION: UNE ANNEE DIFFICILE

    Grève

    La veille de Noël, le 23 décembre à 6h du matin et jusqu'à 13h15, plus de 80% des agents d'exploitation de la Division Commerciale de Paris se sont mis en grève à l'appel de Force Ouvrière. Pourquoi?

    Vending: Objectif Below target

    L'année 2002 a été "une année difficile" pour le Vending, et l'objectif est "non atteint" ("Below Target" selon les feuilles d'évaluation de la performance de ce service). La morosité du marché, la modification du monnayeur pour le passage à l'Euro, la difficulté des consommateurs aux repères de l'Euro, la disponibilité des pièces, la deuxième transformation pour l'acceptation de la pièce de 2 Euros, et l'arrondi des tarifs ont été les jalons de l'année.

    Le pilotage d'une équipe

    Pour les managers, piloter une équipe, ce ne devrait pas être d'exiger que la vitesse moyenne soit atteinte par chaque collaborateur quelle que soit sa route, ni que la vitesse de chacun soit au moins égale à la vitesse moyenne de l'équipe. C'est pourtant ce qu'on voit au quotidien. Coca-Cola a la plus grande force de vente de France, elle a les meilleurs résultats vue la part de marché occupée par les softs drinks, et pourtant le management laisse à désirer. Et ce n`est pas faute pour le siège de multiplier les formations CD-Rom ou les contrats avec des organismes spécialisés.

    Le dilemme du manager

    Un manager a tendance à calquer les objectifs de son équipe sur ses objectifs particuliers qui pourront lui rapporter de l'argent ou le faire progresser. C'est humain et compréhensible, même si ce n'est pas normal et fatal. Si le manager n'a pas osé discuter les objectifs qu'on lui propose pour les adapter à la réalité du moment et aux nécessités du futur, il va se retrouver face à un choix. Soit il veut arrondir son salaire et il va faire des pressions, remarques déplaisantes sur les feuilles d'évaluation, sanctions d'avertissement, réunions de voeux pieux, sans que son secteur sorte du bourbier, soit il décide de faire le sacrifice de l`arrondi de son salaire et il va adapter les priorités, améliorer ce qui peut l'être et son secteur sortira du bourbier.

    La réactivité de la direction

    Si les ventes baissent et qu'on doit garantir le standard de qualité produit (DLUO), il suffit d'une règle de trois pour comprendre qu'il faut diminuer la charge de travail des agents d'exploitation en leur enlevant des clients et augmenter la fréquence des passages aux distributeurs. Est-il raisonnable qu'il faille 4 mois, de janvier à avril, pour faire cette règle de trois? Quand un manager fait envoyer à plusieurs reprises des demandes de sanctions pour DLUO dépassée, ne doit-il pas d'abord s'interroger pour savoir si ce n'est pas l'organisation du travail qui génère ces incidents? Malheureusement, quand la direction d'un établissement cautionne par un avertissement ou un licenciement un froncement de sourcil d'un manager, elle oublie qu'elle le lave de tout soupçon d'implication préalable. Le pire est, si une vérification immédiate de la plainte n'a pas été opérée et communiquée, que la grande force de vente de Coca-Cola est à la merci d'un concurrent habile.

    L'ignorance règne

    Si une direction sanctionne pour une DLUO dépassée suite à un contact consommateur (mais dans les courriers de sanction, on écrit toujours "plainte consommateur"), elle précise qu'une DLUO dépassée est un produit "périmé", ce qui montre que le service qualité de l'établissement a encore de la pédagogie à faire.

    Le coût humain de la qualité

    Les retours produits suite à des DLUO dépassées coûtent chers à l'entreprise (et aux salariés pour leur intéressement), et l'année 2002 aura constituée un record. Coca-Cola sait gérer par un système de traçabilité les retours usine ou plate-forme pour des incidents qualité. Elle ne sait pas encore gérer correctement les retours produits des distributeurs automatiques. En pratique, tout repose essentiellement sur la vigilance des agents d'exploitation. C'est malheureusement en amont qu'il faut agir si Coca-Cola veut gagner la guerre. Pendant la première guerre mondiale, les soldats se faisaient tuer dans les tranchées et quand l'un était mort (par une balle ennemie ou par une balle d'un peloton d'exécution), il était remplacé par un autre soldat qui mourait lui-même au bout de quelques jours (la durée de vie des soldats était très courte en ce temps-là). Jusqu'à ce qu'un général décide de changer de stratégie. Coca-Cola en est restée aux méthodes de la première guerre mondiale: on licencie et on remplace par un nouveau licenciable (car il est difficile d'appeler salarié quelqu'un qui conclue un contrat CSI, contrat à sanction inévitable).

    Quelques suggestions

    Que peut faire Coca-Cola pour gagner la guerre de la DLUO dans les distributeurs automatiques? Arrêter de blanchir les chefs en sanctionnant les lampistes et instituer des règles qualité qui évitent des contacts consommateurs:
    1) Pas de départ de produit des entrepôts en dessous d'une date précise.
    2) Demande possible par l'agent d'exploitation d'enlèvement de distributeurs peu rentables.

    Pourquoi une grève

    Pourquoi les agents d'exploitation de la Division Commerciale de Paris se sont mis en grève? Pour protester contre la sanction d'un des leurs qui était rendu responsable d'une mauvaise organisation et de décisions tardives de la part du management. Et pour exiger que la qualité du service qu'ils peuvent rendre ne soit pas un mot vide pour les consommateurs à cause d'objectifs quantitatifs qui rentrent en opposition faute d'effectif, d'organisation de route, de règles strictes ou d'objectifs de recyclage de produits ne correspondant pas aux CGV (Conditions Générales de Vente).

    L'écoute des collaborateurs

    C'est bien qu'après une grève Coca-Cola découvre qu'il faut lancer des groupes qualité dans le commercial et pas seulement dans les usines. Tout le problème est: écoutera-t-on les salariés comme on écoute les consommateurs? Quand un salarié écrit à un employeur suite à une sanction en faisant remonter des anomalies, l'écoute-t-on en haut lieu? On n'a pas l'impression puisqu'on se contente de constater que la flèche est plantée hors de la cible en oubliant le coup de vent qui l'a fait dévier de sa trajectoire. On dirait plutôt qu'on veut faire peur. Quand on fusillait les déserteurs de 1917, c'est vrai que les quelques milliers de fusillés faisaient rester dans les tranchées les quelques millions de soldats. Mais c'est vrai aussi qu'ils ne sortaient des tranchées que pour être fusillés les yeux ouverts au lieu des yeux bandés.

    Comment gagner ou comment perdre

    Si Coca-Cola veut gagner quelque chose au Vending en 2003, elle devra le faire avec les salariés et non contre eux, avec leurs contributions de travail et de réflexion et non avec la peur des sanctions, bref en développant un dialogue. Dans les réunions de dialogue, on ne peut se limiter à des projections de transparents et dans les entretiens d'évaluation, le dialogue ne peut se limiter à extorquer la signature des salariés en bas d'élucubrations qui leur sont étrangères.


       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 27-décembre-2002   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   


     
    No15
       6-novembre-2002   

    FORCE OUVRIERE A CLAMART-LE PLESSIS ROBINSON EN 2002

    élections professionnelles 2002

    Les élections 2002 dans l'établissement de Clamart-Le Plessis Robinson ont montré une remarquable augmentation de la participation des salariés par rapport à 2000.
    Rappelons qu'en 1994, le collège ouvriers-employés n'obtenait pas le quorum au premier tour, avec seulement 44% de votants. Il est vrai qu'il n'existait qu'une liste syndicale à l'époque.
    Et c'est la venue de Force Ouvrière à Clamart qui a fait passer les votes des ouvriers-employés en 1996 au premier tour.
    Les résultats 2002 montrent globalement la continuation de la confiance des salariés pour les candidats que nous présentons et un maintien de notre syndicat.
    Une analyse plus détaillée montre que le côté défense des salariés et revendicatif dans les négociations sont bien perçus par les salariés puisque notre avancée est plus importante pour les Délégués du personnel.
    Enfin, le plus qu'obtiennent nos candidats suppléants par rapport aux titulaires (qui se fait au détriment de la liste concurrente), tant pour le Comité d'établissement que pour les Délégués du personnel montre que les salariés sont sensibles aux candidats que nous présentons, au delà du sigle sous lequel ils se présentent.
    Une seule fausse note, l'élection du CHSCT qui est à vote indirect et où nos candidats ont été refusés. La défense de votre sécurité et de votre santé sera donc plus difficile face à l'employeur.

    PRUD'HOMMES DECEMBRE 2002: LE RESPECT DE VOS DROITS

    -- En quelques mots Gaby, les prud'hommes c'est quoi ?

    Gaby ZENOU, technicien Vending, Clamart: "Les Prud'hommes, c'est une juridiction d'exception chargée de juger les litiges entre employeurs et salariés dans les entreprises. Les employeurs comme les employés peuvent les saisir dès lors qu'il n'y a pas accord entre les parties pour tous les problèmes du travail: sanction, licenciement, salaire, contrat de travail, avancement, discrimination, harcèlement, bref tout manquement au Code du travail, partie du Code civil, conventions collectives, accords d'entreprise, usages, règlement intérieur. Les Prud'hommes sont une juridiction d'exception car c'est le seul Tribunal où il n'y a pas de professionnels du droit puisque les conseillers prud'hommes sont des employeurs et des employés. Bien sûr, ils sont formés à la complexité du droit du travail. Ils ont un pouvoir assez étendu puisqu'ils peuvent aussi enquêter dans les entreprises avant de statuer. Avec ce système paritaire, les justiciables ont la meilleure garantie de justice par une bonne connaissance du milieu interprofessionnel."

    -- Tu es Délégué syndical, pourquoi être en plus conseiller prud'homal?

    G.Z.: "Je suis un Délégué syndical de Force Ouvrière et à l'occasion de mes engagements dans la défense des salariés, mon Union départementale m'a demandé si je souhaitais être en position éligible lors des dernières élections en 97, ce que j'ai accepté. Cela m'a apporté une meilleure connaissance du Code du travail et une vue sur différentes conditions de travail dans les entreprises."

    -- Tu termines ton premier mandat, quelle sont tes impressions sur cette juridiction?

    G.Z.: "Après mon premier mandat, je trouve que c'est une expérience très enrichissante de par la diversité des affaires à analyser et à juger. La défense du droit des salariés qui sont parfois bafoués dans certaines entreprises est possible et les salariés doivent le savoir pour ne pas hésiter à y faire appel. A travers les affaires que j'ai eu à gérer on s'aperçoit que les entreprises, du point de vue technique et organisationnel, fonctionnent selon les mêmes schémas et donc cela aide aussi à mieux comprendre en local les motivations de l'employeur dans les décisions qu'il prend ou ne prend pas. On voit par exemple que des sanctions sont prises chez Coca-Cola qui sont disproportionnées par rapport aux sanctions acceptées par les Prud'hommes."

    -- Le 11 Décembre, il y a plusieurs listes en présence, c'est la démocratie. Pourquoi est-il important de voter et de voter Force Ouvrière bien sûr?

    G.Z.: "Les juges prud'homaux sont élus pour une période de cinq ans. Ils sont présentés par les syndicats représentatifs et leur nombre dépend du résultat des élections dans les secteurs d'activité du Tribunal. Si vous faites confiance à Force Ouvrière dans les élections professionnelles ou dans le sérieux de leur travail quotidien, il faut aller voter et faire voter pour vos candidats en décembre 2002 car on peut ainsi aider ses parents, amis et collègues."

    (propos recueillis le 18-oct-2002)


       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 6-novembre-2002   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   


     
    No14
       5-septembre-2002   

    VOTER FORCE OUVRIERE EN 2002

    Pourquoi un syndicat:

    Un syndicat n'est qu'une association de salariés qui ont pris conscience de leurs intérêts communs, au delà de leurs opinions politiques ou religieuses et au delà de leur statut ou de leur métier. Ils ont compris qu'ensemble ils pouvaient influer sur les positions d'un patron qui dirige une entreprise.
    Sans syndicat, les salariés travailleraient pour rentrer chez eux manger et dormir, ils n'auraient pas de congés payés et leur salaire serait au plus bas.

    FO chez CCE:

    Force Ouvrière est, chez Coca-Cola Entreprise, un syndicat qui négocie pour améliorer nationalement les salaires, les autres avantages et les droits de l'ensemble des salariés, qu'ils soient employés-ouvriers, agents de maîtrise ou cadres.

    Force Ouvrière négocie:

    • Nous avons conclu pour les trois années un Accord d'Intéressement qui s'appuie sur le seul critère qui, jusqu'à maintenant, a eu un sens, le COP. Deux autres positions se sont affirmées lors des négociations. L'une demandait le critère des ventes. Or ces trois dernières années, ce critère n'aurait donné un intéressement qu'une seule année sur trois. Ce n'est pas sérieux. L'autre ne voulait pas d'accord d'Intéressement car ce n'est pas un gain fixe, qui s'ajoute pour la retraite. Ce n'est pas non plus sérieux. Quel est le salarié qui serait heureux d'un intéressement une année sur trois ou de rien du tout?
    • Nous avons conclu un Accord salarial qui permet d'augmenter tous les salaires, alors que l'employeur se contenterait bien du mérite qu'il saupoudre à son bon vouloir, sans que les salariés comprennent bien pourquoi ils touchent ou pourquoi ils ne touchent pas. L'autre position qui s'est affirmée dans la négociation voulait plus mais ne faisait rien pour l'appuyer. Quel est l'employeur qui va donner ce qu'il préfère garder pour lui si on se contente de demander gentiment? Ce n'est pas crédible.
    • Nous avons conclu un Accord sur les 35h qui a notablement diminué la longueur du travail sans diminuer le salaire de chacun, qui a donné des jours de repos supplémentaires et a clarifié ou amélioré beaucoup de problèmes de travail. Bien sûr, il faut aussi oser se battre pour le faire appliquer, et les élus que vous nous donnez lors des élections professionnelles sont là pour ça.
    • Nous sommes aussi intervenus par une critique pour faire modifier le projet de Charte des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication. Nous avons été entendus et les points critiqués ont été retirés ou modifiés au profit d'une Charte correcte. La Charte des NTIC s'ajoutant au Règlement Intérieur, il était important que Force Ouvrière se sente pleinement concernée par les préoccupations des salariés amenés à utiliser la messagerie Lotus Notes ou à consulter des sites Internet.

    Nos journaux, nos sites Internet:

    Notre syndicat Force Ouvrière publie des journaux pour vous informer de tout ce qui change chez Coca-Cola Entreprise: "Quelles Nouvelles" et "Quoi de Neuf Clamart".
    Nous avons mis en place des sites Internet pour vous permettre de voir la constance et la cohérence de nos revendications et de nos luttes, que vous soyez nouvel arrivé ou ancien: http://quelles.nouvelles.free.fr/ et http://quoideneuf.clamart.free.fr/.

    Nos candidats:

    Les candidats que nous présentons aux élections professionnelles de Clamart pour constituer le Comité d'établissement et les Délégués du personnel sont vos collègues de travail. Ils seront à vos côtés pour vous représenter, vous aider, vous assister ou vous défendre. Ils font des formations leur permettant de savoir intervenir auprès d'un employeur ou d'un chef de service.

    Les délégués du personnel:

    Dans la Délégation du personnel, les élus Force Ouvrière posent les questions que vous nous soumettez et exigent des réponses de l'employeur.
    Nous vous assistons ou intervenons chaque fois que vous avez des problèmes qui mettent en péril votre emploi, votre sécurité, votre santé, vos conditions de travail et vos droits.

    Le Comité d'établissement:

    Dans le Comité d'établissement, les élus Force Ouvrière réagissent aux réorganisations des services ou des équipes en argumentant et en prenant position pour défendre l'intérêt des salariés concernés.
    Nous nous investissons aussi dans les oeuvres sociales, pour permettre une amélioration de la vie familiale et des loisirs de chacun.

    Votre force à Clamart:

    Les élections sont une occasion pour chaque salarié de se dire: Qui me défendra quand je serai convoqué pour un entretien préalable avant sanction éventuelle? Qui défendra mon salaire et mes conditions de travail quand des négociations se dérouleront?
    La force de Force Ouvrière à Clamart, ce sont vos voix qui nous la donnent. FO est votre force. Nous ne sommes pas forts sans vous.


       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 5-septembre-2002   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   


     
    No13
       5-juin-2002   

    LE DROIT A VOIR LA COUPE DU MONDE DE FOOTBALL CHEZ COCA-COLA

    Les salariés pouvaient-ils espérer que Coca-Cola organise quelque chose dans les usines et dépôts à l'occasion de la Coupe du monde de football?

    Quand on est employeur et que la société dont on dépend est partenaire officiel de l'épreuve depuis des années, ne pas faire un geste vis-à-vis des salariés qui sont aussi des consommateurs serait pour le moins incongru. Coca-Cola Entreprise eu le mérite de vouloir permettre aux salariés de partager quelque chose avec la majorité des citoyens du pays.
    Quand un salarié travaille à son poste plus d'une semaine par an, il est normal qu'il s'attende à un geste de l'employeur, partenaire de cet événement mondial.

    Les salariés sont-ils en droit de s'attendre à voir les matchs de l'équipe de France pour la Coupe du monde de football alors que les retransmissions ont lieu pendant les heures de travail?

    Quand un journal, l'"Essonne Matin" publie un article vantant les attentions que l'entreprise Coca-Cola accorde aux salariés amateurs ou supporters, on est en droit d'attendre que l'information corresponde à une réalité. On a peine à croire que les journalistes ont inventé les informations et les déclarations qui sont faites. Si l'entreprise dans laquelle ils travaillent suspend dans les lieux de passage des salariés des dizaines de drapeaux avec un ballon rond, il est normal que ces salariés s'attendent à voir le ballon en action. Il n'est pas très normal comme Pavlov de faire saliver sans donner ce qu'on promet.

    Que peut-il être fait pour que les salariés et l'employeur trouvent un terrain d`entente pour voir le match se dérouler sur le terrain?

    Les salariés ont des représentants en Comité d'établissement et c'est le secrétaire qui, avec l'employeur, établit l'ordre du jour. Mettre en ordre du jour les points qui intéressent les salariés est un bon moyen d'obliger l'employeur à répondre aux attentes des salariés.
    S'il ne veut rien faire, il est important de s'assurer que la réponse est semblable sur les autres sites. S'il y a des impératifs de production, il est normal que les salariés puissent être informés suffisamment tôt pour prendre des dispositions par rapport à leur vie privée.
    Les syndicats ont d'abord pour rôle de défendre le travail des salariés par un bon salaire et décider des augmentations de salaires assure mieux le niveau de vie des salaires que des "si... dans une bouteille" qui fait simplement rêver pour rien. Quand on veut faire tomber les pommes, il faut secouer les branches; crier pour qu'elles tombent n'a pas encore nourri son homme.
    Voir les matchs de l'équipe de France de football qui était championne du monde est une revendication légitime, et il est difficile de reconnaître ce droit dans un site et de le méconnaître dans un autre. Les productions sont nationales et les plans de production aussi. Aucun employeur n'a dans un site d'obligation à part réaliser les plans nationaux prévus.


       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 5-juin-2002   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   


     
    No12
       15-avril-2002   

    L'AMELIORATION DE LA PRODUCTION DEPEND-ELLE DU BOOSTER?

    Le démarrage du booster:

    Quand l'employeur met en place pour la première fois un booster, comme à Toulouse, l'atmosphère change. On pourrait parler de causes à effets: qui dit "rendement" dit "booster" et, donc "tensions". En effet, "grâce" ou à "cause" du fameux BOOSTER une certaine pression s'installe chez les opérateurs machines si bien que cela crée des tensions entre collègues de travail et de même niveau. Des cas de conflits sont recensés sur le site, et les interventions orales de la direction ou des élus sont sans effet sur cette nouvelle mentalité que l'usine ne connaissait pas. Cette mauvaise ambiance va-t-elle devenir routine?

    Les modifications du booster:

    Quand dans les autres usines les salariés commencent à critiquer le chiffre du booster parce qu'ils s'aperçoivent que, selon les engagements de lignes ou la multiplication des recettes et des formats, l'objectif devient inatteignable, l'employeur commence à remettre des objectifs par trimestre, plus adaptés à la réalité. Mais bien sûr, les chefs comme les ouvriers sont intéressés à gagner plus, et les incidents qualité s'ajoutent au booster, avec des décisions de reconditionnement ou de mise à la benne.

    La qualité dans le booster:

    Si je fais aller mon cheval au galop sur un terrain accidenté et que je lui reproche ensuite de s'être foulé une patte, on va rire de moi. C'est pourtant ce qui se passe avec le booster. Faire vite engendre des accidents du travail ou des incidents qualité, et ceux qui se fait mal voir ou taper sur les doigts, c'est seulement ceux qui ont trop pensé au booster. Introduire des chiffres qualité dans le booster peut-il aider à corriger le tir? Ce pourrait être le cas si la quantité de mauvais produit avait un impact sur le chiffre du booster. Il y a quelques années, quand un responsable production a imaginé de faire recycler les mauvais produit d'une équipe par l'équipe elle-même, cela engendrait deux conséquences. La mauvaise était que pendant ce temps de recyclage, il fallait continuer à produire, et donc la qualité était délaissée puisqu'on ne peut être au four et au moulin. La bonne était que les conducteurs machine avaient obtenu de la direction le pouvoir d'arrêter leur machine pour réparation ou intervention et que les chefs ne pouvaient plus ordonner de produire des palettes qui pouvaient être bloquées par la qualité. Aujourd'hui, les chefs de la production décident seuls des arrêts machine, et même les opérateurs de zones qualité n'ont plus que leur stylo pour bloquer des centaines de palettes produites malgré leurs remarques de respect des règles qualité. Mais comme le booster ne comprend en qualité que des incidents tels que les plaintes consommateurs, les chefs ont peu de chance de se sentir personnellement concernés. Une bonne partie des plaintes consommateurs concernent la dégazeification du produit dans le temps et l'employeur sait bien que ce sont plus des solutions techniques (bouchons, caméras de surveillance du buvant, housses anti-rayonnement) que des autocontrôles qui améliorent la qualité pour le consommateur.

    Le booster a-t-il de l'avenir?

    Les groupes de travail qui se sont mis en place ici ou là pour proposer des améliorations contre les risques qualité ont produit quelques résultats, même si on a préféré par la suite ne pas poursuivre les réunions. Si l'employeur installe une caméra de surveillance du buvant des bouteilles, il est sûr d'éliminer 100% des défauts correspondants. Il y aura une amélioration réelle pour le consommateur. Toutes les améliorations qui sont mis en place pour améliorer la qualité, les installations techniques, les conditions de travail ou l'organisation du travail produisent des résultats concrets immédiats. Par contre, si le booster peut profiter de ces améliorations, l'année suivante il n'y a plus de gain salarié mais seulement un gain employeur. Dès lors on peut se poser la question: faut-il encourager un chiffre de booster qui est un résultat global, qui engendre des effets autant positifs que négatifs, ou bien faut-il encourager les groupes de travail qui permettent par la réflexion d'apporter des améliorations ponctuelles là où c'est nécessaire? Faut-il encourager à travailler vite ou faut-il encourager à travailler mieux?


    QUEL EST LE BUT DES OBJECTIFS FIXES DANS LES ENTRETIENS DE SUIVI DE LA PERFORMANCE INDIVIDUELLE?

    La formation est-elle un moyen d'appliquer le contrat de travail?

    La formation donnée aux salariés leur permet d'effectuer correctement leur travail tel qu'il est fixé par leur contrat de travail. Bien sûr, le travail évolue parce qu'il y a des changements techniques et organisationnels ou des évolutions du métier même. Les formations complémentaires, ou des formations particulières adaptées à des besoins individuels devraient être trouvées à travers les entretiens de suivi de la performance. Les entretiens servent-ils bien à introduire ces formations complémentaires? Récemment, l'employeur a bien mis un chapitre supplémentaire sur la formation continue dans la déclaration des objectifs, mais force est de constater que son remplissage ne se fait pas, d'une façon générale.

    Le contenu des objectifs:

    Les objectifs sont le plus souvent donnés sans moyens ou bien avec des moyens insuffisants. Que des points au mérite soient distribués signifie qu'il y a eu une avancée dans le coefficient et pas obligatoirement une avancée dans la réalisation des objectifs. Les objectifs peuvent être aussi un moyen commode de ne pas oser affronter la réalité. Donner des moyens pour un supérieur hiérarchique, c'est se battre avec son propre supérieur hiérarchique ou avec d'autres responsables de services et le renoncement peut être une réponse facile. Et si le supérieur hiérarchique se bat quand même et échoue, il va quand même laisser les objectifs, même si les moyens ne sont pas au rendez-vous. La seule solution qui s'offre dans une entreprise qui ne donne pas des moyens proportionnés, c'est de transférer des tâches ou d'augmenter les effectifs.

    Les objectifs peuvent-ils être atteints sans moyens?

    Les objectifs sont le plus souvent donnés sans moyens ou bien avec des moyens insuffisants. Que des points au mérite soient distribués signifie qu'il y a eu une avancée dans le coefficient et pas obligatoirement une avancée dans la réalisation des objectifs. Les objectifs peuvent être aussi un moyen commode de ne pas oser affronter la réalité. Donner des moyens pour un supérieur hiérarchique, c'est se battre avec son propre supérieur hiérarchique ou avec d'autres responsables de services et le renoncement peut être une réponse facile. Et si le supérieur hiérarchique se bat quand même et échoue, il va quand même laisser les objectifs, même si les moyens ne sont pas au rendez-vous. La seule solution qui s'offre dans une entreprise qui ne donne pas des moyens proportionnés, c'est de transférer des tâches ou d'augmenter les effectifs.

    L'avenir des objectifs:

    Les entretiens de suivi de la performance devraient être un moyen de réflexion entre le collaborateur et son supérieur hiérarchique. Entre ce que le chef attend et ce que le collaborateur peut faire, c'est le dialogue et l'essai qui permettent de savoir ce qui peut donner un résultat. Passer environ cinq heures par an pour réfléchir ensemble, ce n'est pas beaucoup, et les résultats dépendront beaucoup de la qualité de cet échange. Quand un chef arrive avec ses objectifs préparés pour soi-disant permettre de passer plus de temps à discuter, le salarié est sûr que le dialogue ne sert qu'à faire passer la pilule des objectifs écrits et toute tentative d'en faire modifier un se heurte à un flot de paroles de résistance. C'est le salarié qui sait le mieux les difficultés de son travail, ce qui marche et ce qui ne marche pas, et donc c'est lui qui est le mieux à même de savoir ce qu'il peut améliorer ou ce qui lui permettrait de mieux réussir. Quand les entretiens de suivi de la performance individuelle commenceront par l'écoute de la part du chef, un grand pas vers de meilleurs résultats apparaîtra.

       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 15-avril-2002   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   


     
    No11
       5-avril-2002   

    REMARQUES SUR LE QUESTIONNAIRE SECURITE USINES EUROPEENNES DE COCA-COLA

    Une enquête européenne:

    Oser interroger l'ensemble des salariés des usines européennes de Coca-Cola Entreprises Inc. Sur leur ressenti sécurité et prévention à partir d'un même questionnaire, c'est bien. Il faut vouloir oser et Coca-Cola surprend souvent par ses initiatives qui le remettent en cause. Mais le questionnaire était-il bien?

    Une initiative anglaise traduite:

    Les questions sont toutes individuellement pertinentes, mais sont-elles les meilleures, c'est-à-dire sont-elles bien adaptées et n'y en a-t-il pas d'autres? Le questionnaire était à l'origine une initiative locale de notre usine soeur anglaise. Coca-Cola avoue que la traduction a posé quelques problèmes pour trouver les bons termes équivalents car des pratiques étaient différentes. Au delà de l'anecdote des soucis du traducteur, il y a là un indicateur de la limitation du questionnaire.

    Un questionnaire anglais:

    Si la forme du questionnaire était difficile à traduire, c'était aussi parce que le fond était légèrement différent. A lire l'ensemble des questions, on a plutôt l'impression d'être dans une usine des années 80. Les rapports entre les managers et leur équipe, l'organigramme des usines, les plans de prévention, l'initiative des salariés dans les situations dangereuses, les pouvoirs légaux des structures représentatives, la responsabilité des salariés et des dirigeants en cas d'accident du travail, l'information et la formation des salariés sur les risques sont des conditions de la sécurité et le questionnaire nous impose en transparence des conditions anglaises.

    Des réponses mitigées:

    Les réponses des salariés vaudront ce que valent les questions. Dans un tel contexte, il y aura beaucoup d'ambiguïté et de contradictions qui seront attribuées dans l'analyse qui sera faite aux salariés français dans leur ressenti sécurité. Si on traduit une règle de jeu étrangère complexe à des joueurs d'un autre pays et que l'arbitre étranger juge les fautes des joueurs, sanctionnera-t-il les joueurs ou la traduction des règles? Là est la question.

    Qualité des questions et qualité des réponses:

    De plus, c'est la question qui amène parfois la réponse et pour parer à cela, les mêmes questions ont été reposées (mais pas toujours) sous d'autres formes légèrement différentes pour mieux cerner la réalité sécurité sous le ressenti sécurité. Mais était-ce suffisant?

    Le lieu et le temps des réponses:

    Quand on demande à des salariés de répondre en une demi-heure et quand on leur demande de répondre consciencieusement à chaque question sans préciser de limite, la réponse n'est pas obligatoirement la même. Quand un manager demande à un opérateur de faire plusieurs choses en même temps alors qu'il n'en a manifestement pas le temps, il sait bien sûr qu'il se satisfait d'une douce illusion alors qu'il n'a pas lui-même osé faire remarquer à son propre manager le contexte de l'ordre nouveau. Quand un opérateur est mis brusquement dans une salle pour faire un travail intellectuel alors qu'il sort d'un travail manuel, est-ce bien idéal? Le service formation diffuse de bons questionnaires pour apprécier la formation reçue. En l'adaptant au questionnaire sécurité, on aurait pu avoir des retours intéressants La case "suggestions" mise n'étant pas directive ne pouvait remplacer ce manque. Que Coca-Cola interroge ses salariés sur ses conditions sécurité, c'est bien. Que Coca-Cola interroge ses salariés sur son questionnaire sécurité, ce serait mieux car complémentaire. Et ce n'est pas la présentation de l'enquête en Comité d'établissement qui permettait d'avoir un regard critique puisqu'il ne connaissait que 3% des questions.

    La difficulté des réponses:

    Vivre dans une usine livrée clef en main avec trois chaînes de production et vivre dans une usine livrée avec une ligne et qui a successivement créé deux autres lignes là où il y avait de la place, ce n'est pas la même chose. Vivre dans une usine qui travaille depuis longtemps en 3 x 8 et vivre dans une usine qui est passée du 2 x 8 au 3 x 8, voire au travail de week-end, ce n'est pas la même chose. Chaque usine a sa propre histoire et donc sa propre logique de traitement et de ressenti de la sécurité. Or si les questions visaient à découvrir l'image ressentie sécurité à l'instant présent par les salariés, elles ne ciblaient pas de quelle usine ils devaient parler, car on avait oublié l'ancienneté des salariés. Il aurait été pertinent de faire cocher "+ ou - de 5 ans d'ancienneté" pour comparer les moyennes. Si je juge ma sécurité personnelle aujourd'hui et si je la juge sur les 3 dernières années, ma réponse va être différente. Si je juge ma sécurité sur les 3 dernières années ou si je la juge sur les 19 dernières, ma réponse va encore changer. Et comme chaque Directeur d'usine a sa propre conception de la sécurité, les réponses peuvent être difficiles et le choix de la case à cocher peut parfois se situer entre deux cases alors qu'on m'oblige à n'en cocher qu'une.

    Le classement sécurité européen:

    Le classement de notre usine en France et en Europe sera-t-il possible? En apparence oui car Coca-Cola ne manquera pas de faire des tableaux. En réalité, on aura un très bon indicateur du classement de l'usine anglaise par rapport à ses usines soeurs et pas obligatoirement entre elles. Le reste de l'analyse des réponses, compte tenu des problèmes que nous avons soulevés, vaudra ce que vaut la prudence des analystes. Si je demande à dix salariés de prononcer leur nom en même temps et que j'en conclue qu'ils s'appellent chacun <<Herenbw>> , je ne suis pas plus avancé.

    La prochaine enquête sécurité:

    Le meilleur questionnaire est celui qui ose aussi se mettre en question et pas seulement celui qui produit des réponses. La qualité du dialogue d'un questionnaire avec les salariés suppose que les répondeurs puissent dialoguer également avec les questionneurs. La première enquête sécurité servira, soyons en sûr, à mieux préparer la prochaine. Elle supposera d'abord que les acteurs de la mise en oeuvre d'un questionnaire se rencontrent et intègrent ce que nous avons appelé les conditions de la sécurité et l`histoire de la sécurité afin que les questions aient un sens pour chaque salarié. Il faudra aussi appeler un chat un chat. Une entreprise est-elle composée uniquement de managers et de managés, de règles et d'applications? N'y a-t-il pas des instances représentatives et des syndicats dans l'établissement? Le Directeur n'est-il pas un des deux acteurs principaux de la sécurité en fonction de ce qu'il ose dire et faire et n'ose pas dire et faire (et les deux se conjuguent très bien)? Les managers sont-ils des individus ou des chefs d'équipe? Les Responsables des Ressources Humaines sont-ils les meilleurs juges et ne sont-ils pas aussi parties? Avant des élections, les batailles font rage pour faire croire qu'on est premier ou troisième dans les sondages. Décider de ce qui va classer aussi, d'une certaine façon, un service des Ressources Humaines ne peut pas être facile. Des questions posées sur le CHSCT jugent-elles les élus du moment ou la fonction même d'une représentation des salariés comme contrôleurs des risques? Les syndicats n'ont-ils rien à dire sur des questionnaires sécurité, alors que ce sont des salariés qui réfléchissent ensemble, tous collèges confondus, sur le quotidien et l'avenir, et notamment sur la sécurité?
    Se maintenir en vie et en bonne santé dans une entreprise est la priorité des priorités car on ne peut pas améliorer collectivement et individuellement son salaire si on n'est pas en vie ou en état de lutter. C'est un des combats de Force Ouvrière, avec vous.


       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 5-avril-2002   
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    No10
       8-mars-2002   

    RECHERCHE DE LA QUALITE ET QUALITE DE LA RECHERCHE CHEZ COCA-COLA

    Extension des lignes de production:

    Plus une usine a de lignes de production et plus la presse risque de citer son nom à propos d'incident qualité. La solution est évidemment une organisation générale intégrant la qualité avec un service assurance qualité indépendant ayant un pouvoir vis-à-vis de la production, de la maintenance et de la logistique.

    L'art de la qualité:

    L'art de la guerre est l'art de la friction et des chocs. L'art de la qualité devrait être celui de l'absence de friction avec des engrenages bien huilés et l'absence de chocs avec une qualité qui puisse agir pour éviter les problèmes et non compter les points quand le mal est fait.

    Les effectifs de la qualité:

    La recherche de la qualité devrait commencer par la qualité de la recherche. Les effectifs sont-ils suffisants en tous temps pour accompagner la production, y compris quand il y a des congés, des jours RTT, des maladies, des absences pour réunions? Soit on regarde le théorique, soit on regarde la réalité, c'est-à-dire en prévoyant des effectifs et une organisation qui tienne compte de l'effectif disponible à un instant T. Les effectifs sont-ils suffisants pour accomplir les études nécessaires en même temps que l'accompagnement de la production? Déshabiller Pierre pour habiller Paul ou Paul pour habiller Pierre, c'est une solution bien tentante mais qui met le risque ailleurs simplement.

    Le pouvoir de la qualité:

    Dans les Conventions Collectives, les agents qualité sont des techniciens ayant le statut d'agent de maîtrise. Chez Coca-Cola, non. La parole d'un employé qualité à un chef d'équipe ou à un superviseur est reçue avec politesse mais l'interlocuteur se dit: tant que tu ne me bloques pas, tu peux causer, et si tu me bloques, je saurais m'expliquer avec ton supérieur hiérarchique. Tant que la qualité, sur le terrain, aura un poids d'employé, elle ne pourra pas enfoncer des clous.

    La qualité dans les services:

    Coca-Cola a fait franchir à la qualité un premier bond en osant dire et faire que la qualité était l'affaire de la production, qu'elle devait se faire au quotidien sur les lignes. Il manque encore deux autres bonds à faire chez Coca-Cola. La qualité est l'affaire de la maintenance et la qualité est l'affaire de la logistique. Le process est-il l'affaire d'un responsable qualité ou d'un responsable maintenance? Est-il normal de remettre en marche une machine alors qu'il y a une intervention maintenance? La plainte d'un opérateur sur un fonctionnement rafistolé ou une sécurité shuntée au lieu de réparations n'est-elle pas à prendre en considération? Est-il normal que le chef d'équipe ne sache pas comprendre la traçabilité des matières premières faite par l'opérateur alors qu'il est sensé la suivre? Le stockage des matières premières doit-il être laissé au bon vouloir des caristes? Les plaintes des caristes sur les dysfonctionnements chariots ou imperfections de la chaussée n'ont-elles pas des conséquences qualité? La qualité du service aux clients n'est-elle pas une partie de la qualité sur laquelle on peut agir autrement qu'en sanctionnant quand il est trop tard?

    L'indépendance du service qualité:

    La qualité commence-t-elle à partir de l'élaboration du sirop ou de l'élaboration du produit fini? Entre le travail au service de la production et le travail de préparation et de suivi propre au service qualité et siroperie, y a-t-il une réelle organisation ou bien dit-on que les deux doivent être faits en ne regardant pas comment c'est possible et s'il n'y a pas des contradictions? Des bouts de la qualité qui échappent au service qualité, voire encadrés par la production, ne sont-ils pas des risques d'incidents qualité?

    La qualité chez les fournisseurs:

    Se préoccuper d'une assurance qualité avant même que les matières premières arrivent chez Coca-Cola, c'est bien. En profiter pour diminuer les contrôles et les effectifs chez Coca-Cola, ce n'est pas l'idéal. Certes, un contrôle de matières premières chez Coca-Cola ne permet de trouver des échantillons qu'en surface ou à l'extrémité des matières, mais sans la liste, le descriptif, la fréquence et la défauthèque des défauts, si la mauvaise qualité passe les contrôles du fournisseur, il est difficile pour les opérateurs ou le service assurance qualité de Coca-Cola de repérer ces défauts. Les cahiers des charges sont sensés tout décrire et tout prévoir. Peut-être faut-il revoir ces cahiers pour examiner s'ils font face à tous les risques. Est-on sûr que les échantillons d'essai sont suffisants face à tous les types de défauts? Est-on sûr que les délais de validation conviennent à toutes les situations? Quand on promet d'augmenter la part de marché d'un fournisseur s'il baisse ses prix, ne met-on pas en danger la qualité de la continuité de la production en cas d'incident?

    La qualité et les syndicats:

    Etre le leader du marché n'est possible qu`avec des produits de qualité. Ce qui peut garder l'héritage du pharmacien Pemberton qui créa le Coca-Cola, c'est la permanence de la qualité car un marché vit grâce à des clients et des consommateurs. Ceux qui maintiennent la qualité dans un site, ce sont les salariés de la production, de la maintenance, de la logistique et de la qualité. La qualité est-elle possible dans une usine sans aussi l'adhésion des représentants des salariés? Mépriser les instances représentatives que se sont données les salariés, ou les syndicats créés par les salariés adhérents, c'est le commencement du mépris de la qualité. Dis-moi comment tu considères tes syndicats et je te dirai tes risques qualité.


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    No9
       29-mars-2001   

    OU VA LE VENDING A PARIS?

    Services Vending et Fontaines, lanternes rouges de l'ARTT ?

    L'Accord ARTT était clair et nous en avons discuté ensemble, employeur et syndicats, chaque terme. Nous avons accepté la création de groupes de travail par métier pour trouver des pistes de réflexion. Les comptes-rendus ont été volumineux car chaque salarié qui y a participé a pu y apporter sa contribution et son expérience.
    Dans ces services, une organisation du travail sur 4 jours a été mise en place (35h en 4 jours du lundi au samedi).
    Pour l'activité technique, un "test de 6 mois minimum" a été prévu après étude et négociation en local, et l'accord précisait bien que "l'étude et la mise en place du test se feront dès la signature de l'accord ARTT". Notons d'abord que la mise en place du test d'un horaire de fin de semaine (VSD) qui aurait permis de combler tous les besoins clients ne s'est pas faite alors que le coût pour l'entreprise n'était que de "2 ou 3 techniciens confirmés". La mise en place d'une autre organisation horaire (4 jours sans VSD) a mis du temps à se concrétiser (mai) et aucune organisation n'avait été prévue pour assurer la continuité du service toute la semaine. L'employeur a préféré mettre en place des services d'astreintes (Fontaines) les samedis-dimanches plutôt que le VSD. Cette désorganisation, le retard et cette non-concertation sont imputables au seul employeur. Il est bien évident que le bilan pouvait difficilement être très positif. Sans compter que l'effet du changement de l'équipe de management ne s'est pas fait sentir immédiatement.
    Un bilan devait être "présentés aux signataires du présent accord", donc aux délégués syndicaux centraux. Le bilan devrait se faire le 9 avril 2001. Si l'employeur a tant tardé pour présenter ce bilan, les syndicats n'en sont pas responsables.
    Pour l'activité exploitation, une organisation dans les grandes agglomérations (Paris aujourd'hui), a été également faite sur 4 jours, avec travail du lundi au samedi et des limitations sur les ombres et la fréquence des samedis travaillés annuellement. Le bilan devrait également nous être présenté le 9 avril 2001. L'accord prévoit certes qu'"une organisation sur 5 jours serait mise en place" si le bilan était négatif, mais l'accord ne dit rien sur les samedis travaillés que l'employeur tient à conserver. Par contre, en disant que les limitations citées avec l'organisation sur 4 jours se font "en contrepartie", l'Accord sous-entend que l'organisation sur 5 jours ne peut se faire qu'avec un nombre de samedis moindre dans l'année. Or l'Accord n'a pas prévu le nombre et les limitations dans l'hypothèse 5 jours et dire qu'on revient à la situation antérieure est faux puisqu'il n'y avait avant ni les samedis, ni les 35 heures.

    Que nous propose l'employeur aujourd'hui ?

    L'employeur présente dans un compte-rendu du 27 février 2001 de discussions en local des "propositions de la direction":

    "Exploitation Vending Froid et Chaud:

    • Travail en 5 jours/semaine toute l'année
    • 5 samedis travaillés maximum/personne/an
    • 17 JRTT à l'initiative du salarié
    Technique Vending et Fontaines:
    • Travail en 4 jours/semaine de novembre à avril
    • Travail en 5 jours/semaine de mai à octobre
    • 7 à 8 JRTT à l'initiative du salarié"

    Par la suite le 13 mars 2001, l'employeur a représenté un tableau récapitulatif de ses propositions précédentes avec une limitation pour le technique aux Fontaines de 3 astreintes par technicien en moyenne.
    Le 21 mars 2001, nouvelles propositions de contreparties de la direction: embauche de 2 techniciens supplémentaires, +1 JRTT pour le technique et +2 JRTT pour l'exploitation.
    Ce schéma d'organisation n'est pas prévu par l'Accord ARTT dans ces services. Avec des contreparties plus équilibrées pour les salariés, notre syndicat estime qu'effectivement cette organisation nous permettrait d'être plus performants. Elle peut jeter des bases de discussion pour une modification de l'Accord. Force Ouvrière a aussi fait, en local, des propositions de contreparties et d'aménagement dont le compte-rendu du 27 février 2001 fait état.

    Force Ouvrière est disposé à négocier et signer un avenant à l'Accord ARTT avec des solutions équitables pour l'employeur et les salariés et permettant de faire face aux clients

    Oui, nous sommes prêts à signer des modifications si nous nous entendons, ensemble syndicats et employeur, sur les ajustements et contreparties nécessaires.
    Nous avons, fait savoir avant la négociation ARTT, que nous ne signerions pas d'accord par métier ou d'accord par zone. Dès lors que ces deux hypothèses ont été écartées, nous avons participé positivement à toutes les séances de négociation et nous avons mobilisé les salariés quand cela était nécessaire.
    L'employeur ne peut plus, depuis les lois Aubry imposer des organisations qui gèrent les 35 heures sans les négocier avec les syndicats.
    Nous espérons que nous pourrons nous entendre avec l'employeur sans qu'un tribunal le rappelle à ses obligations. Nous ferons tout, avec les autres syndicats, pour arriver à un Avenant signé équitable.

    Le futur du Vendig à Paris ?

    L'Accord sur l'ARTT du 31 janvier 2000 chez Coca-Cola Entreprise s'est fait en application des deux lois Aubry et de l'Accord de branche y afférant. Il a introduit des organisations qui tiennent compte des métiers et des régions avec des différences entre "la Division Commerciale de Paris", "les agglomérations" et "hors agglomérations". Les lois Aubry ont changé fondamentalement l'organisation du travail, non seulement en obligeant les entreprises à réduire le temps de travail de 39h à 35h (chez nous de 38h à 35h grâce à un précédent Accord de branche), mais en obligeant les parties, employeurs et syndicats à négocier des organisations du travail permettant de gérer la réduction. Le temps où l'employeur avait les mains libres avec de simples consultations des Comités d'entreprise ou d'établissement est révolu dès lors que ces organisations du travail intègrent les 35 heures. Ceci a permis à Coca-Cola Entreprise de "gagner" 8.000.000 F de l'Etat. On ne peut pas vouloir le beurre, la liberté d'imposer ses organisations, et l'argent du beurre. Les syndicats sont là pour défendre les intérêts des salariés et l'employeur pour défendre les intérêts de l'entreprise, mais l'objectif de la marche de l'entreprise avec des salariés motivés devrait, nous semble-t-il, nous réunir. Si les lèvres et les dents ne s'entendent pas, le corps ne pourra pas s'alimenter, subsister et vivre. Pour mastiquer correctement, les lèvres doivent tenir compte des dents et les dents des lèvres. La meilleure façon dont la législation du travail a prévu que des syndicats et leur employeur s'entendent, c'est avec des accords ou des modifications d'accords, comprenant des contreparties et des aménagements des deux côtés, des droits et devoirs. Respecter les salariés pour un employeur, c'est respecter les syndicats qui représentent leurs intérêts. Il est peut-être temps que l'employeur se rende compte qu'on vit dans un siècle nouveau et que les lois Aubry, si elles ont donné plus de souplesse aux employeurs sur les aménagements de l'organisation de l'entreprise, ont créé des obligations pour ces mêmes employeurs pour tout ce qui concerne les organisations du travail intégrant les 35h.


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    No8
       28-août-2000   

    CE QU'EST LE SYNDICAT FORCE OUVRIERE A CLAMART, LE PLESSIS-ROBINSON, COMBS-LA-VILLE, LES ULLIS, LE BLANC MESNIL?

    Les adhérents de FORCE OUVRIERE:

    FORCE OUVRIERE s'appuie sur des adhérents sérieux, conscients de mériter leur salaire et ayant le souci de faire évoluer l'entreprise.
    Quand on est salarié, et donc lié par un lien de subordination, on est facilement jugé sur le présent en oubliant le passé, sur l'apparence plus que sur la réalité, en fonction d'humeur, d'amour-propre et d'esprit de vengeance et non d'humanité ou même de la bonne marche des services.
    Il n'est pas bon de rester seul face à tous les risques de l'entreprise. Se syndiquer, c'est prendre conscience de la nécessité de la solidarité. FORCE OUVRIERE est né à Clamart pour vous défendre en tant que salarié. Les adhérents de FORCE OUVRIERE qui se présentent à vos suffrages veulent que vous soyez respectés. Ce n'est pas parce qu'un salarié est soumis à un lien de subordination que tout est permis contre lui. Il y a une législation que vos élus se chargent de rappeler à l'employeur pour qu'il la respecte. Et si la loi est insuffisante, nous avons su montrer, avec vous, que les arrêts de travail peuvent être un autre moyen.

    La défense de vos réclamations et conditions de travail dans les instances représentatives:

    Les élus que vous nous avez donnés en 1998 ont des moyens de parole et d'action dans les instances représentatives et d'abord dans celles qui sont directement soumises au libre suffrage des salariés: la Délégation du personnel et le Comité d'établissement.
    Au sein de ces instances, nous avons su interpeller l'employeur pour faire entendre votre voix sur les problèmes qui vous touchaient.
    Le poids des élus de FORCE OUVRIERE est celui que vous nous avez donné en 1998. Pour les deux années du nouveau siècle, il sera aussi fonction de la confiance que vous apporterez au sérieux de notre action.

    Une information régulière avec des analyses et des propositions:

    Les élus que vous nous avez donnés en 1998 nous ont permis de discuter avec vous dans les différents services de l'industriel, de la logistique et du commercial malgré la dispersion géographique des différents points de l'établissement de Clamart.
    Depuis un an, nous avons développé pour vous un outil pour améliorer cette communication: "Quoi de Neuf Clamart". Déjà huit numéros. Les sujets que nous avons analysés: la crise franco-belge de Coca-cola, les résultats des élections professionnelles, la négociation sur l'aménagement et la réduction du temps de travail chez Coca-Cola Entreprise, les nouveaux réseaux de vols de produits découverts à Combs-la-Ville, quelques enquêtes, mobilisations et interpellations à propos de l'ARTT, des réponses à vos questions de droit au quotidien dans l'entreprise.

    Des interventions constantes auprès de l'employeur:

    Un syndicat a un côté moins visible dès qu'il s'agit de défendre des salariés plus particulièrement, que ce soit lors d'entretiens préalables avant sanction éventuelle ou au travers de courriers adressés à l'employeur. C'est un des points forts de FORCE OUVRIERE à Clamart que nous poursuivrons pour vous.

    Un syndicat qui nationalement revendique, signe des accords qui améliorent vos rémunérations et qui dialogue ouvertement avec vous:

    Au niveau national, FORCE OUVRIERE a aussi poursuivi une information solide et régulière à travers "Quelles Nouvelles", qui a fait pour vous 19 numéros que nous vous avons distribués ou que nous avons affichés.
    Nous allons développer l'information et la formation que nous vous devons afin que vous ne soyez plus isolés et afin de mieux répondre à la confiance que vous donnerez aux élus de FORCE OUVRIERE en cette année 2000.


    SUGGESTION DE SOLUTIONS POUR REMEDIER A QUELQUES PROBLEMES DE L'ETABLISSEMENT DE CLAMART

    Pourquoi la diminution du temps de travail de 5 à 10% selon les services avec les deux lois ARTT ne peut pas être compensée par une répartition sur les autres salariés du service?

    Lors des discussions qui ont eu lieu dans les groupes de travail avant l'accord ARTT, chaque métier de l'industriel, de la logistique, du commercial et du siège a été conscient qu'il faudrait travailler autrement, parfois malgré le conservatisme de certains Directeurs. Des suggestions ont été émises et les réalisations attendent encore pour nombre d'entre elles (soit des investissements, soit des décisions, soit des applications, soit des non-retours en arrière).
    La solution miracle de l'employeur, c'est la polyvalence.
    • Si je dois m'occuper de dépanner un collègue absent, encore faut-il que je sois formé. Ce n'est en tout cas pas une idée évidente et il faut souvent que la hiérarchie se rende compte qu'on n'est pas compétent naturellement en tout pour qu'elle en vienne à se dire qu'il faut former. De préférence on forme à la va-vite et il faut du temps et plusieurs millions de bouteilles qui passent sur les chaînes ou plusieurs camions de palettes dans les distributeurs (et des critiques des élus et des syndicats) pour que l'employeur se mêle du fond du problème et commence à régler les réorganisations par le début.
    • Si je dois assumer la tâche de mon collègue, même partiellement, en plus de la mienne, encore faut-il que j'en aie le temps. Je vais donc retarder ou négliger certaines de mes tâches si je reçois l'ordre de régler d'abord celle de mon collègue absent en jour RTT. Evidemment 17 jours sur 210 jours de travail sur l'année, cela ne fait que 8%. Si l'on prend goût à la polyvalence et qu'on y ajoute les congés payés, cela monte à 20%. Il est évident alors qu'il faut peut-être repenser le travail pour l'optimiser et repenser l'organisation pour l'adapter. Parions que dans un an, l'employeur comprendra que, peut-être il y a un problème (et une année de plus pour qu'il veuille bien trouver une solution).
    • Si je dois assumer ma tâche plus des responsabilités qui ne sont pas celles de ma définition de fonctions, encore faut-il que l'employeur le reconnaisse sur ma rémunération. S'il applique l'article 8-10 du règlement intérieur en permanence et que mon évolution est bloquée quand je postule pour des Promotions, c'est qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Si la tâche qui m'est demandée est permanente et correspond à un poste mieux qualifié dans la grille de classification et que l'employeur veut le but mais pas le moyen, c'est qu'il y a aussi quelque chose qui ne tourne pas rond.
    • Si l'organisation de l'équipe prévoit déjà des salariés qui remplacent dès qu'une personne est absente notamment pour les pauses repas et les absences pour raisons physiologiques, tel que c'est prévu en production, et que s'y rajoute des absences individuelles pour jours RTT ou pour maladie, il est évident que le ou les salariés qui remplacent les absents du jour ne vont plus pouvoir remplacer les absents ponctuels, et même si le chef d'équipe se dévoue, il ne va régler que les problèmes d'une machine et non de l'équipe comme c'est sa fonction. Bref, quand l'employeur connaît les absences et que les effectifs ne sont pas au top pour des raisons de COP, il ne doit pas s'étonner si les rendements baissent et si les accidents du travail augmentent. Chercher à trouver un saboteur des rendements ou culpabiliser les victimes d'accidents qui se sont trop donnés face à ces effectifs insuffisants, cela ne résoudra pas les problèmes. Cela envenimera juste le climat social.


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    No7
       26-juin-2000   

    APRES L'ACCORD ARTT

    Les salariés de Coca-Cola Entreprise sas bénéficient-ils actuellement de l'équivalent de 8 semaines de repos chaque année?

    Les salariés bénéficient de cinq semaines de congés payés dont quatre semaines pouvant être prises pendant le congé principal. Ils bénéficient en plus de jours de repos RTT qui ne sont que des compensations de droits, de tâches ou de travail. Même si l'Accord sur l'aménagement et la réduction du temps de travail Coca-Cola Entreprise du 31 janvier 2000 a prévu des dispositions innovantes (accoler des jours de repos RTT à des congés payés, épargne de jusqu'à 5 jours pour suivre des formations financées par l'employeur) avoir un mois un tube cathodique, un autre un transistor et un autre une télécommande, ce n'est pas, loin s'en faut, posséder une télévision. De plus, le financement de ces jours de repos RTT obéit un peu au principe de ces publicités qui fleurissent à l'aube de l'an 2000 avec des ordinateurs offerts gratuitement en échange d'un contrat d'accès Internet surpayé. Bref, l'accord ARTT a permis l'introduction d'une certaine détente et souplesse dans l'organisation du travail et de la vie privée, mais ce ne sont pas des semaines de repos supplémentaires.


    QUOI DE NEUF (OU D'ANCIEN) AU VENDING DE CLAMART?

    Chez les agents d'exploitation froid

    Les salariés agents d'exploitation du froid et chaud se sont réunis et nous ont demandé d'intervenir auprès du nouveau responsable du service pour l'informer d'urgence des dysfonctionnements de l'organisation: charge de travail trop élevée par rapport à la nouvelle organisation 35h pour la qualité du travail et la satisfaction des clients.
    Le travail est fait avec le seul objectif d'augmenter les volumes sans voir que la vente passe par des appareils chez des clients, des nouveaux modèles plus longs à charger, une qualité de service et des temps relationnels aux clients non adaptés, des secteurs géographiques disproportionnés, des clientèles non faites pendant les jours de repos. L'absence actuelle de salariés pour les effectifs jugés nécessaires n'est pas la seule cause de ces dysfonctionnements. Le tonnage journalier manipulé deux fois oscille entre 3 et 4 tonnes. Les clients non faits en fin de journée n'ont pas l'air d'inquiéter la hiérarchie puisqu'on s'obstine à surcharger quotidiennement les tournées. Ce métier est le plus pénible chez Coca-Cola Entreprise sas, avec des maladies dues au métier quasi inévitables et les plus bas salaires de l'entreprise.
    Si l'employeur rendait public en interne les plaintes clients pour des machines vides, comme il ose le faire pour la production, un grand pas serait fait pour se rendre compte de l`absurdité de certaines organisations ou de certaines solutions à l'encontre des salariés.
    Coca-Cola Entreprise doit comprendre que les clients se gagnent et se conservent avec les salariés et non malgré eux ou contre eux. La garantie du service aux clients et la pérennité de ces clients face à une concurrence rude exigent des solutions qui passent par une réflexion et des échanges permettant de continuer notre job.

    Chez les agents d'exploitation chaud

    Suite à la réunion des salariés agents d'exploitation chaud et froid, les agents d'exploitation chaud nous ont demandé d'intervenir sur l'organisation mise en place pour la RTT: nombre de clients surproportionné avec obligation de faire des heures supplémentaires, logistique excentrée et secteurs géographiques trop vastes, hygiène non comptabilisée dans le nombre de clients à voir.
    Le responsable du service a répondu par une réunion d'équipe imprévue et en prenant bonne note des alertes qui avaient été faites. Pour le chaud, il y a annoncé la création d'un nouveau poste et l'accent a été mis sur la qualité du travail, sans dépassement des horaires, avec des nombres de visites productives tenant compte de l'expérience vécue et de la situation actuelle du trafic routier en grande agglomération.

    Chez les agents d'exploitation chaud et froid

    Lettre au Président du Comité d'établissement

    Clamart, le 8 juin 2000

    Monsieur,
    Vous avez présenté en Comité d'établissement un projet de fusionnage du Vending chaud et froid, avec des techniciens du froid qui seraient initié aux techniques du vending chaud en interne par des salariés de ce service. Aucun organigramme adapté à cette nouvelle structure unique du technique vending n'a été communiqué.
    Depuis, quelques permanences de techniciens du froid ont assuré le travail de dépannage du vending chaud les samedis, mais les résultats ne sont pas concluants en raison d'un manque de formation suffisante (il n'y a eu qu'une présentation partielle de matériel).
    Pour l'inverse, c'est-à-dire l'adaptation des salariés du vending chaud au froid, il y a eu une présentation rapide des versions anciennes de Dixie Narco 368, mais aucune formation sur les matériels les plus répandus sur le parc de nouvelle génération électronique. Au niveau des véhicules, rien n'a été fait (pièces détachées, outillage, et surtout clefs).
    Aucune organisation au niveau encadrement commun n'a encore été prise, d'où l'incohérence de la préparation du travail des samedis et l'illégalité de cette organisation pour la réglementation du travail (actuellement).
    Ces incohérences entraînent aujourd'hui de nombreuses conséquences négatives pour Coca-Cola Entreprise SAS et nuisent à notre image de marque chez nos clients (premières tentatives de dépannages des appareils chauds le samedi infructueuses, perplexité des salariés devant le peu de formation reçue, attente des jeux de clefs de toutes les machines chaud et froid par les techniciens, attente d'une organisation et d'un encadrement communs, avec des chefs eux aussi formés, absence de consignes écrites pour les samedis).
    Nous souhaitons que vous ne tardiez pas à mettre en place des structures permettant au service technique d'assurer les interventions efficaces que nos clients sont en droit d'attendre. Le Comité d'établissement est un organe de dialogue social permettant d'analyser les problèmes d'organisation et ce qui a été présenté n'est de fait qu'un projet non finalisé. Il n'y a pas non plus eu depuis deux mois de réunion d'équipe(s) permettant aux techniciens de se rencontrer et de proposer des améliorations de travail, comme le prévoit aussi le Code du travail. Actuellement, il n'y a que des salariés chargés individuellement de réfléchir (en secret) aux problèmes de la fusion.
    Veuillez agréer, Monsieur le Président du Comité d'établissement, l'expression de mes salutations distinguées.


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    No6
       8-mars-2000   

    FORCE OUVRIERE DEFEND L'INTERET DES SALARIES A AVOIR DES JOURS FERIES SANS ETRE OBLIGES DE LES TRAVAILLER SUR ORDRE

    Les Comités d'établissement doivent être consultés pour la mise en place des aménagements aux organisations prévues dans l'accord ARTT. A Grigny, l'extrait de procès-verbal de la réunion du 3 mars 2000 (laquelle a duré jusqu'à 1h20 du matin le lendemain) montre qu'il y a une dispute sur la définition de termes du dictionnaire.
    L'accord sur l'ARTT du 31 janvier 2000 précise le "nombre de jours fériés accordés par l'entreprise" soit 9 par an, et il les décompte dans les jours non travaillés. Selon l'extrait du PV signé par l'employeur, il aurait reconnu que le terme accorder signifie "donner, attribuer". Et il voudrait que ces jours non travaillés puissent être travaillés de façon obligatoire si le personnel volontaire était insuffisant. Pour FORCE OUVRIERE, il ne nous semble pas qu'un chef d'établissement puisse reprendre, même en cas de situation exceptionnelle, ce qui est "accordé par l'entreprise".
    Il n'y a que dans les romans de science-fiction de George Orwell où la novlangue permet d'utiliser un mot pour décrire une réalité contraire. C'est du moins ce que nous croyions jusqu'à aujourd'hui.
    L'employeur a argumenté sa demande en disant que le recrutement d'intérimaires pour compléter les équipes pouvait être difficile. Quel est l'intérimaire qui ne souhaiterait pas travailler 7h30 un jour férié en étant payé sur la base de 15! Sinon, plus un salarié est compétent, plus il aurait le malheur de travailler sur réquisition les jours fériés en plus des jours ordinaires. Ce n'est pas là la notion que FORCE OUVRIERE se fait de la promotion.
    Si l'accord ARTT dit page 6 qu'aux jours non travaillés "pourront s'ajouter les jours fériés dans l'entreprise qui sont ...", c'est parce qu'il en liste 11 alors qu'il n'y en a le plus souvent que 9 en semaine, hors le week-end. Et s`il précise page 16 qu'au maximum de 51 jours non travaillés "pourront s'ajouter les jours fériés, comme indiqué plus haut", c'est toujours pour la même raison.
    D'ailleurs, lors des réunions de négociation sur l'ARTT, FORCE OUVRIERE a demandé pourquoi on utilisait le terme "pourront", et le représentant de l'entreprise a bien répondu publiquement que c'était en cas de la variabilité du nombre de jours fériés tombant sur les jours de la semaine selon les années. FORCE OUVRIERE ne peut pas accepter en local une interprétation d'autorisation de travailler de façon obligatoire ce qui figure explicitement dans le décompte des jours non travaillés, partie intégrante des contreparties acceptées sur la perte de jours d'ancienneté et de fractionnement (après 10 ans).
    Pourquoi une telle insistance de l'employeur à bloquer la mise en application des cycles de l'accord ARTT à Grigny alors que jusqu'à maintenant le recours aux salariés volontaires pour travailler les jours fériés (comme c'est le cas pour les salariés de WE pour les samedis-dimanches) s'était toujours fait sans problème. Serait-ce la volonté, à terme, de banaliser les jours fériés en les rendant obligatoires sur les 3 équipes?
    De toute façon, cette demande de l'employeur de glisser dans la mise en place de l'accord ARTT les travaux forcés les jours fériés n'a rien à voir avec l'accord ARTT qui comptabilise ces jours comme non travaillés. Il n'est dit nulle part dans l'accord ARTT que nous avons signé que les jours fériés travaillés de façon obligatoire pourraient être récupérés en jours de repos RTT. Fêter Pâques à la mi-carême, ce n'est plus fêter Pâques. Et fêter le 14 juillet en regardant les étoiles filantes au lieu du feu d'artifice, c'est mépriser notre identité de citoyen.. FORCE OUVRIERE est respectueux des intérêts des salariés à préserver leur vie de famille, leurs loisirs et leurs convictions.


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    No5
       30-novembre-1999   

    L'ENQUETE AUPRES DES TECHNICIENS DU SECTEUR COMMERCIAL ABOUTIT AUX MEMES CONCLUSIONS

    Que pensez-vous des deux présentations d'organisation du travail des techniciens du commercial faites par la direction lors des négociations ARTT le 15 octobre et le 23 novembre 1999?

    L'hypothèse no1 du 15 octobre 1999, hors agglomérations, avec des équipes décalées sur 5 jours se retrouve dans l'hypothèse no2 du 23 novembre 1999, dite "dans les agglomérations".
    L'hypothèse no2 du 15 octobre 1999, dite "grandes agglomérations" disparaît sans justification. Nous l'avons critiquée en expliquant que des horaires à trous, avec des équipes divisées par 2 les deux tiers du temps (8 jours à 1 équipe et 4 à 2 équipes sur deux semaines), c'était être au service de tout sauf des clients car les machines tombent en panne aléatoirement, en fonction seulement de l'intensité de la consommation et de la vétusté du matériel, et la moyenne quotidienne des pannes et des besoins clients ne varie pas. Si cette hypothèse est enterrée par Coca-Cola, c'est bien, car cela montre que nous avons une société qui se préoccupe des clients quand les syndicats l'alertent sur les dangers.
    L'hypothèse no1 du 23 novembre 1999 est nouvelle.

    Que pensez-vous de l'hypothèse no2 du 23 novembre 1999 d'organisation du travail des techniciens proposée par Coca-Cola Entreprise dans l'"avant-projet d'accord, première base de discussion" ?

    L'hypothèse no2 est excellente, et la meilleure dont Coca-Cola pourrait se doter pour les besoins de ... la concurrence. Elle suppose que les salariés soient célibataires, et même célibataires endurcis. On voit de suite où elle peut mener. Après quelques années chez Coca-Cola Entreprise pour acquérir une formation pratique complète, dès que le salarié aura une vie de famille, il possèdera le curriculum vitae idéal pour être embauché par des concurrents aux horaires plus humains qui cherchent à gagner sur les placements de machines et non sur la fidélisation des clients.
    On a entendu lors des négociations des responsables dire ouvertement que le salarié qui prend à 10h30 pourrait être sollicité "avant". Le service du réveil téléphonique garanti par Coca-Cola: génial. On comprend bien aussi avec les "dépassements ponctuels" que la fin du travail à 15h30 ou à 19h00 n'est qu'"en principe".
    L'hypothèse no2 avec deux équipes, dont la 2ème commencerait théoriquement à 10h30, ne répond pas aux besoins des clients qui sont, à 10h30, en pleine vente et n'aiment pas trop des interventions. En province, le 10h30 de démarrage de la journée de travail peut devenir arrivée à midi chez le client et donc attente jusqu'à 14h pour la réouverture.
    Les horaires décalés d'une semaine à l'autre rendent l'organisation de la vie familiale impossible, car comment aller chercher ses jeunes enfants à l'école si on les retrouve, une semaine sur deux, au commissariat du coin après la fermeture de l'école. Et le fait pour les enfants de voir la vie d'un commissariat français au réel plutôt que celle d'un commissariat américain d'un feuilleton télévisé n'est pas consolant.
    Pour la prise des congés, l'organisation en deux équipes demande une charge de travail supplémentaire lors des périodes de congés et bloque par la même occasion la prise des congés aux dates choisies.

    Quelles conclusions tirez-vous des hypothèses d'organisation du travail pour les techniciens du commercial présentées par Coca-Cola Entreprise dans son "avant-projet d'accord, première base de discussion" du 23 novembre 1999, quels sont les besoins que vous voyez pour satisfaire les clients, les actionnaires et les salariés et quelle organisation du travail vous paraît répondre à ces besoins ?

    Les changements dans les organisations du travail, avec disparition des unes ou apparition d'autres, des qualificatifs d'organisation qui passent d'hors agglomération à "dans les agglomérations" montrent que Coca-Cola, qui sait bien vendre, ne se préoccupe pas assez de ses vendeurs. Vendre des produits, c'est aussi vendre un savoir entretenir et réparer. Le meilleur sportif, si on le stresse, ne remportera pas de médaille.
    Coca-Cola veut un "élargissement des plages de services pour les clients", avec une plage horaire plus étendue dans la journée et une réponse aux besoins des clients le week-end.
    Pour concilier l'élargissement dans la journée, plutôt que d'une hypothèse no1 du 23 novembre 1999 qui suppose des "dépassements ponctuels" qui nuisent à la vie familiale et plutôt que d'une hypothèse no2 du 23 novembre 1999 qui suppose des "équipes décalées et chevauchantes" qui nuisent aussi à la vie familiale et aux besoins réels des clients, un travail sur 4 jours répond à ce besoin d'ouverture journalière. Si l'on suppose une pause de 30mn qui est un complément indispensable pour diminuer la fatigue de l'amplitude journalière, il est possible d'organiser le travail, soit sur 35 heures/hebdo avec un travail effectif de 8h45, soit sur 38 heures/hebdo avec un travail effectif de 9h30 avec des jours de repos compensateurs ARTT.
    Pour concilier l'élargissement dans la semaine, plutôt que des astreintes le samedi ou le dimanche une fois par mois dans les deux hypothèses, il est possible d'organiser un vrai travail de Vendredi-Samedi-Dimanche qui arrange tout le monde, clients, entreprise et salariés. Ainsi on répondrait totalement aux demandes de nos clients: Mc Do, Quick, Gaumont, Pathé, Hôpitaux, etc. La mise en place d'équipes de suppléance permanentes travaillant 24 heures sur trois jours, avec une modulation possible (par exemple 10h le vendredi, 8h le samedi et 6h le dimanche) permettrait, selon les régions et les évolutions des autorisations d'ouverture, de répondre exactement à la charge régionale des dépannages et satisferait non seulement nos gros clients, mais tous les grands magasins qui, en permanence ou occasionnellement, ouvrent le week-end.
    Les techniciens du secteur commercial qui travaillent sur le terrain connaissent le mieux leurs clients, leurs contraintes, leurs horaires (ouverture, fermeture, moments propices aux interventions). Ils débutent et finissent leurs journées de travail en fonction des priorités de dépannage et d'intervention. Ils acceptent en l'état actuel une certaine souplesse dans leurs horaires du moment que l'encadrement ne multiplie pas les notes de service, les discriminations, les convocations et les sanctions.


       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 30-novembre-1999   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   


     
    No4
       4-octobre-1999   

    REPONSES AUX INTERROGATIONS ACTUELLES DES SALARIES SUR LA NEGOCIATION ARTT CHEZ COCA-COLA ENTREPRISE

    Quel est la marche de la négociation ARTT chez Coca-Cola Entreprise?

    La négociation sur l'ARTT chez Coca-Cola entreprise ressemble beaucoup au Journal Interne de Coca-Cola qui répète la même chose car il y a eu une petite rayure sur le disque. La direction ne semble pas pressée de donner le petit coup de pouce sur le bras de lecture pour que la négociation se repositionne sur le rail qui progresse au lieu de tourner en rond.

    Comment comprendre les tableaux d'organisation du travail présentés par Coca-Cola Entreprise ?

    Les 6 hypothèses de travail posté présentées par la direction ont été représentées avec un habillage qui se veut explicatif. On mélange les carottes (temps de travail effectif, temps de pause, temps de présence) avec les navets (temps payé). Mélanger les carottes que sont des durées avec les navets qui sont des rémunérations, c'est le meilleur moyen de prouver ce qu'on veut, sauf l'évidence. quand on oublie sur les feuilles détaillées de comparer les divers temps (effectif et de pause) à la durée légale du travail qui a comme base 35h en l'an 2000, il est sûr qu'on ne le fait pas sans raison.

    Que va devenir la pause postée chez Coca-Cola Entreprise ?

    C'est vrai que les employeurs, en signant la Convention Collective des BRSA qui accordait 30 mn de pause payée, ne se ruinaient pas en choisissant certains types d'horaires comme le 3/8 puisque le total des pauses à payer, soit 2h30, était juste ce qui permettait d'arriver de 36h30 de travail effectif à 39, temps légal. Maintenant que la durée légale est de 35, il est sûr que les employeurs qui choisissent 35 heures de travail effectif devront rémunérer effectivement les pauses de 2h30 (ou négocier leur conversion en jours de repos ARTT ou en compte épargne temps comme le permet un accord d'entreprise dans le cadre de la loi Aubry). Une seule chose est certaine: les salariés postés ne vont pas accepter de faire des pauses gratis chez Coca-Cola Entreprise.
    Pour reconquérir la confiance des consommateurs après la crise franco-belge, il faut accepter de perdre un peu. Pour reconquérir la confiance des salariés postés après les douches froides des 16 et 23 septembre 99, il faut accepter de respecter l'Article 52 de la Convention Collective. Lors des réunions de négociation qui ont eu lieu sur l'accord national de branche accompagnant la loi Aubry, aucun patron n'a cherché à modifier cet Article 52. Il serait malvenu pour Coca-Cola Entreprise de proposer dans un accord d'entreprise quelque chose d'inférieur aux accords de branche alors que les accords d'entreprise sont faits pour les améliorer. Cet Article 52 a été fait pour donner aux salariés postés une atténuation de fatigue et une compensation financière. Il n'a pas été fait pour faire courir l'âne derrière la carotte.

    Sur quelles bases un accord ARTT est-il possible chez Coca-Cola Entreprise ?

    Chaque catégorie de salarié ayant participé à des groupes de travail a exprimé des intentions claires et l'enquête publique que nous avons faite montre notamment:
    Les salariés postés s'attendent au respect des pauses payées de la Convention Collective et à une organisation du travail la plus régulière possible, tout en ayant la possibilité de souffler un peu individuellement
    Les salariés en journée ont exprimé, pour les services support, la demande de revoir l'ancien usage de 1h de pause à partir de la loi Aubry qui impose désormais 20 mn au moins (pour les salariés qui le souhaitent) et la demande d'horaires individualisés dans certaines plages.
    Les salariés du commercial souhaitent des jours de récupération ARTT pouvant être pris, selon les types d'activités, dans les périodes plus creuses au choix du salarié, une meilleure organisation des remplacements et des moyens de communication et de réapprovisionnement plus adaptés au direct ou à la proximité clients.
    Les cadres ont manifesté un intérêt pour les jours ARTT et de compte épargne temps récupérant réellement les longues journées de travail effectif, une amélioration des outils mis à leur disposition et une meilleure implication de la direction dans les aléas et difficultés du travail de management.

    Quelles suites doit-on attendre de la négociation ARTT chez Coca-Cola Entreprise ?

    La suite de la négociation ARTT dépend essentiellement des intentions de Coca-Cola Entreprise. Quelles sont-elles? Pour répondre à cette question, il faut voir quelques signes inquiétants.
    L'information écrite et affichée donnée aux salariés est plus importante que celle donnée aux délégations syndicales qui négocient. Nous nous en sommes étonnés et cela persiste.
    L'information écrite pour les salariés de la part de l'employeur est normale tant qu'elle n'est pas manipulatrice. Par contre:
    1o une information qui n'est pas envoyée aux délégations syndicales en même temps que les affichages n'est pas normale,
    2o une information, qui vient du siège, et qui est différente selon les sites n'est pas normale,
    3o une information qui rend compte de certaines choses, qui en oublie d'autres et qui en invente en plus n'est pas normale.
    Tout cela a certainement une signification car rien de ce qui se fait ou se dit autour des 35 heures ne se fait sans concertation entre le siège et les sites.
    Une des synthèses de la direction diffusée dans un site fait état de "divergence" entre les organisations syndicales et Coca-Cola Entreprise. Si la mise en avant de "divergence" signifie que les syndicats défendent des intérêts de ceux de l'employeur, tout le monde le sait déjà car il est normal qu'un employeur défende les intérêts de l'employeur et que les syndicats défendent les intérêts des salariés. Les délégations syndicales et Coca-Cola Entreprise se rencontrent dans le cadre d'une négociation. Les organisations syndicales ne se rendent pas aux réunions ARTT programmées avec Coca-Cola Entreprise pour faire un constat de divergences. Qui dit négociation ARTT dit recherche d'un compromis entre les intérêts de Coca-Cola Entreprise et les intérêts des salariés, tout en respectant les lois Aubry, la Convention Collective des BRSA et l'accord de branche. Il n'est pas possible pour les organisations syndicales de convenir de choses inférieures à la législation.
    Coca-Cola Entreprise sait qu'il a intérêt à négocier car une absence d'accord ne permettrait pas à l'employeur d'appliquer les 35 heures en fonction de la marche de l'entreprise. Les organisations syndicales savent les avantages pour l'employeur du nouveau décompte du temps du travail qui résultera d'un accord, mais elles ont intérêt à négocier cet accord pour que les aménagements se fassent en fonction des intérêts des salariés.
    Les délégations syndicales ont précisé qu'elles voulaient poursuivre le 7 octobre la négociation ARTT sur l'industriel. Les délégations syndicales sont aux réunions pour aboutir à des textes négociés et pas pour faire étalage de discours (ou de questions) dans le nouveau salon du siège.


    SUR LES NOUVEAUX RESEAUX DE VOLS DE PRODUITS DECOUVERTS A COMBS-LA-VILLE

    Les récents et nouveaux vols de produits à grande échelle à Combs-la-Ville ne peuvent qu'inquiéter les salariés de Coca-Cola Entreprise. "Avant, Grigny était la bête noire. S'il y a aussi Combs-la-Ville, c'est plus Grigny." "Ca arrive souvent chez Coca-Cola. On entend souvent parler de ça. Ca fait désordre.". "On se prend la tête à sortir des palettes et on nous les vole.". "Je trouve que c'est anormal de voler son entreprise." Les interpellations et arrestations des réseaux avec la complicité de salariés Coca-Cola sont vécues avec soulagement. ".Je suis très content qu'on ait trouvé les personnes qui se sont fait prendre à voler. Heureusement car cela jetait un doute sur tout le monde.". "Les arrestations me font plaisir. Je n'aurais pas pensé que de nos jours les gens continuent à faire des choses comme ça.". "S'il y a des gens malhonnêtes, il est normal qu'ils soient punis.".
    Les salariés de Coca-Cola Entreprise ont participé, à une grande majorité, au plan d'actionnariat. Il est normal qu'ils s'inquiètent des économies qu'ils placent. Pourtant, Coca-Cola Entreprise n'informe pas comme elle le devrait sur ces vols en bande organisée alors que ces salariés se sentent éclaboussés dans l'image qu'ils donnent d'eux-mêmes par leur travail quotidien. Les vols à l'usine de Grigny en 1996 par camions entiers n'ont été qu'une affaire locale pour la Direction. Les salariés sont étonnés d'apprendre, par les journaux, que l'affaire vient d'être jugée en Cour d'Appel à Paris alors qu'ils ne savaient même pas qu'un Tribunal avait déjà prononcé des condamnations. Si l'employeur ne se préoccupe même pas d'informer les salariés qui le demandent et s'il n'informe pas non plus les salariés des autres sites, comment s'étonner que les trafics continuent. Les assurances ont bon dos. Avec ce silence de l'employeur sur les vols et ses conséquences, on peut presque se demander si les dommages et intérêts obtenus par Coca-Cola Entreprise ne sont pas une forme de vente "indirecte".
    Quand Coca-Cola fait le silence, comment s'étonner que les salariés qui peuvent observer des choses anormales gardent aussi le silence. Coca-Cola a-t-il un plan pour contrôler la quantité des produits qu'il met en stockage comme il en a sur le renfort de la qualité? Il serait temps. Pour améliorer la communication permettant à l'employeur d'être alerté sur les anomalies quantité (pour ce qui échappe aux comptages et écarts de stocks si les arrangements se font au niveau des écritures), il faut aussi modifier certaines méthodes de management car quand on dit aux salariés de s'occuper de leurs affaires, qu'on les menace ou qu'on réduit la communication entre eux, cela permet bien des choses.


       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 4-octobre-1999   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   


     
    No3
       22-septembre-1999   

    VOS QUESTIONS SUR LES POINTS DE NEGOCIATION D'AMENAGEMENT ET REDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL DES EQUIPES POSTEES DE L'INDUSTRIEL

    La négociation sur l'aménagement et la réduction du temps de travail avance-t-elle?

    La négociation avance avec les syndicats qui y participent.
    La négociation a été préparée, selon la volonté de tous les syndicats et de l'employeur, par une réflexion d'une partie importante des salariés, choisis d'un commun accord et se réunissant, hors encadrement direct, pour faire remonter les problèmes de leurs métiers. Les délégués syndicaux centraux ou leurs assistants ont pu sillonner la France et rencontrer beaucoup de salariés qu'ils représentent.
    Les mondes de travail sont très divers, même si les préoccupations et espoirs se recoupent. La réduction du temps de travail est un formidable enjeu pour les emplois. Elle amène aussi des craintes légitimes car Coca-Cola Entreprise a tardé à trouver des adaptations concertées, se contentant trop souvent des objectifs, missions, et de leurs compléments: lettres recommandées et sanctions.
    La négociation est enfin entrée dans une phase concrète, après la phase informative sur la législation autour de la loi Aubry et les conséquences des définitions et des dispositions qu'elle comprend.
    Bien sûr, les méthodes de communication de l'employeur avec les syndicats ne changent pas: on présente des hypothèses de 35 heures en voulant que les représentants des salariés s'expriment sans consulter les salariés, ou bien on fait le contraire en affichant dans les sites des documents qui n'ont pas encore été présentés aux syndicats.

    Comment analyser les différentes hypothèses d'organisation horaire faites par l'employeur ?

    Les propositions faites tiennent compte, sauf la 1ère, d'un des principes fondamentaux de Coca-Cola entreprise précisé lors des négociations: "favoriser l'équilibre entre vies professionnelle et personnelle".
    Les usines ne sont rentables qu'avec un fonctionnement des équipements sur 7 jours puisque l'investissement sera amorti plus rapidement et que des équipements nouveaux et sécurisés pourront les remplacer alors.
    Ce dont les syndicats ont bien convenu jusqu'à aujourd'hui, c'est que la meilleure façon de préserver la vie familiale est de réserver le travail du samedi et dimanche aux salariés qui s'y porteraient volontaires, soit en passant de semaine en suppléance, soit en concluant un contrat d'embauche de suppléance.
    Les syndicats n'ont pas manifesté le souhait de supprimer le Week-End pour que l'ensemble du personnel tourne sur 7 jours car cela ne crée qu'un dimanche de congé sur deux.
    Les syndicats n'ont pas non plus manifesté le souhait de réduire le temps de travail de 35h uniformément à la semaine, ce qui créerait un cycle infernal avec des horaires variables chaque jour.
    La seule solution restante est un horaire modulable avec des semaines de 5 et 4 jours. Les propositions de l'employeur sont des variantes de semaines 4 et 5 jours qui évitent toutes de porter atteinte au Week-End et à des horaires variables chaque jour. Les salariés, selon les réponses à l'enquête publique que nous avons faite, préfèrent des jours de repos en plus fixés d'avance car ils craignent de ne pas être totalement libres de prendre des jours individuellement quand ils le voudraient puisque l'employeur doit tenir compte du fonctionnement de l'équipe. Par contre, des possibilités de jours de repos ARTT en plus de temps en temps intéressent les salariés.

    Pour le travail posté 3/8, le temps de travail va-t-il être réduit au 1er janvier de l'an 2000?

    Actuellement, en travail posté 3/8, le salarié effectue 36,50h de travail effectif par semaine et il a droit à 30mn de temps de pause payée par jour, soit 2,50h. Au total, son horaire en temps de présence est de 36,50 + 2,50 = 39h.
    Au 1et janvier de l'an 2000, les différentes propositions de l'employeur présentées aux syndicats lors des négociations sont un travail posté de 35h de travail effectif par semaine en moyenne annuelle (30h de travail effectif sur 4 jours + 2 fois 37,5h de travail effectif sur 5 jours = 105, soit 105/3 = 35h de travail effectif). Tout salarié en travail posté a droit d'après l'Article 52 de la Convention Collective à 30mn de pause pour "un horaire quotidien ininterrompu de huit heures au moins" (c'est-à-dire n'ayant pas deux périodes de travail à deux moments de la journée) et à 20mn de pause pour un horaire de 6h à 8h. Pour une semaine de 5 jours, il y a 2,50h de pause et pour une semaine de 4 jours, 2, soit 7/3= 2,33h (=2h20mn). Au 1er janvier de l'an 2000, avec les propositions de l'employeur de semaines alternées "5+5+4", le salarié posté 3/8 aura une présence dans l'établissement de 35 + 2,33 = 37,33h (= 37h 20mn).
    En définitive, le salarié posté 3/8 va avoir un temps de travail effectif réduit de 1h30/semaine en moyenne annuelle et un temps de présence réduit de 1h40 mn pour par rapport à 99.

    Pour le travail posté 3/8, le salaire va-t-il baisser pour les salariés par rapport à 99?

    Pour les salariés en poste 3/8 en 99, l'accord collectif national de branche prévoit que "la RTT se réalise en préservant la rémunération de base des salariés en bénéficiant" et l'employeur s'est engagé au "maintien du salaire de base". L'accord collectif national de branche n'entraînera donc pas de baisse de salaire de base pour les salariés qui auront vu leur temps de travail réduit, alors que la loi Aubry imposait une durée légale de travail en baisse de 4h (35h au lieu de 39) sans rien dire sur les conséquences salariales. L'Ordonnance no 82-41 du 16 janvier 1982 laisse à "la négociation entre les partenaires sociaux" le soin de déterminer les effets sur la rémunération des salariés qui pourraient résulter d'une baisse de la durée du travail qui aurait "des effets attendus sur l'emploi".

    Que deviennent les pauses pour les salariés en travail posté 3/8?

    Les pauses sont un "droit" qui est prévu par notre Convention Collective Nationale signée par les Fédérations syndicales CFDT, FO, CFTC et CGC.et les tentatives de priver les salariés de ce droit sont illégales. Ces pauses sont une disposition obligatoire créant une coupure pour ne pas aggraver les risques d'accident par inattention qui pourraient résulter d'un casse-croûte pris sur la machine. Il est à noter que pour la Convention Collective, ce temps de pause dans les équipes postées est un temps de pause "pour casse-croûte".
    Ces pauses sont un "droit à un temps payé" et les modalités de paiement se font en référence à la durée légale de travail qui sera de 35h au 1er janvier de l'an 2000. Si l'employeur ne souhaite pas abaisser le temps de travail effectif dans le cadre de la semaine et choisit une base de 35h de travail effectif, il n'a que deux alternatives puisque le temps légal de travail de 35h est identique au temps de travail effectif. Ce temps de pause devra être soit payé, soit compensé puisque la loi Aubry prévoit des possibilités par accord de jours de repos ARTT pour tout cumul de dépassement de l'horaire légal de 35h. Il appartient aux syndicats qui négocient de défendre ce droit des salariés.

    Le salaire des salariés postés 3/8 va-t-il varier selon les mois avec des semaines à 4 jours et des semaines à 5 jours ?

    L'Accord national interprofessionnel du 10 décembre 1977 a mensualisé la rémunération des salariés, ce qui signifie qu'indépendamment "du nombre de jours travaillés dans le mois", le calcul de la rémunération mensuelle se fait en multipliant le tarif horaire par l'horaire légal moyen, (ou l'horaire convenu par accord s'il est supérieur à 36h dans le cas du travail d'équipes de suppléance). Que le salarié ait dans le mois des jours de congés, des jours de repos dans le cadre d'un horaire modulé ou des jours de repos ARTT dans le cas d'un horaire annualisé, le salaire mensuel reste identique si le salarié effectue les jours de travail de son contrat.


       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 22-septembre-1999   
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    No2
       15-septembre-1999   

    LA NEGOCIATION SUR L'AMENAGEMENT ET LA REDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL CHEZ COCA-COLA ENTREPRISE

    Où en est la négociation sur l'aménagement et la réduction du temps de travail?

    Plusieurs réunions ont déjà eu lieu où les différentes parties ont précisé leurs motivations et où les principes des deux lois Aubry ont été examinés au regard de l'activité particulière de notre entreprise. Sept réunions sont encore programmées jusqu'en novembre.

    A quoi va aboutir la négociation sur l'ARTT chez Coca-Cola Entreprise?

    La réduction du temps de travail est une obligation incontournable puisque c'est une nouvelle loi du travail, et l'application sera en oeuvre à partir du 1er janvier de l'an 2000.
    A cette obligation de réduction du temps de travail s'ajoute une incitation à la négociation entre l'employeur et les syndicats pour l'aménagement en tenant compte des besoins de l'entreprise et des salariés.
    Ces besoins ont été identifiés d'un commun accord dès 1998: "Il sera examiné au regard de la loi nouvelle les différentes possibilités en poursuivant l'objectif d'éviter d'augmenter les contraintes des salariés, de prendre en compte leurs aspirations sans pour autant dégrader les résultats économiques de l'Entreprise." (Accord salarial 1998)
    En clair, il s'agit pour les deux partenaires, employeur et syndicats, de tenir compte du client qui conditionne par ses achats la pérennité de notre travail, des actionnaires qui soutiennent financièrement le développement et les risques de l'entreprise et des salariés qui au delà de la vie d'entreprise ont une vie privée qu'ils souhaitent avec raison préserver et améliorer.

    Des points sont-ils déjà acquis dans les réunions de négociation qui ont eu lieu?

    Chaque partie est consciente que l'activité des soft drinks obéit à des demandes des clients qui, au delà des habitudes alimentaires, dépendent des saisons, du temps qu'il fait et de la différence entre les températures minimale et maximale de la journée.
    Des garanties ont été données par l'employeur sous réserve de la conclusion d'un accord, le "maintien du salaire de base. Cet engagement signifie que le passage de 38h00 à 35h00 n'entraîne pas de réduction mécanique des éléments qui composent le salaire de base. Ces éléments correspondent à des parties fixes permanentes et récurrentes du salaire qui sont:
    - la 1ère ligne du bulletin de paye,
    - la prime d'ancienneté,
    - le 13ème mois."
    Ces garanties montrent que les inquiétudes qui s'étaient manifestées parmi les salariés étaient vaines.
    Lors de la dernière réunion, des syndicats ont précisé qu'ils souhaitaient que l'employeur s'engage sur le respect des accords existants au sein de Coca-Cola Entreprise et que plus tôt des garanties seront données par l'employeur, meilleur sera le climat de la négociation et le dialogue.

    Coca-Cola Entreprise veut-il signer un accord sur l'aménagement et la réduction du temps de travail ?

    Les salariés pouvaient légitimement se poser la question au début de 1999, puisque le début des discussions préliminaires, qui avaient été demandées par les syndicats en 98, était retardé de mois en mois. La conclusion d'un accord sur les groupes de travail s'est faite aussi avec des réunions tellement espacées qu'on pouvait encore se poser la question. Les motivations de l'employeur étaient aussi peu compréhensibles et changeantes: au départ l'employeur annonçait ne pas être intéressé par les aides gouvernementales, puis qu'il ne les excluait plus et enfin, n'en parlait plus. Aujourd'hui, Coca-Cola Entreprise a défini avec les syndicats un calendrier de travail enfin concret, s'est engagé à présenter et discuter des textes de quasi-accord et a manifesté son intention de vouloir signer un accord au plus tôt pour novembre 1999.


    L'ENQUETE PUBLIQUE DE FORCE OUVRIERE SUR LES 35h CHEZ COCA-COLA ENTREPRISE

    Quels avantages les salariés voient pour eux et l'entreprise à un aménagement et une réduction du temps de travail?

    Les réponses à notre enquête publique se recoupent très souvent.
    Pour eux-mêmes les salariés voient "une meilleure gestion de leur vie privée, de leurs loisirs", "plus de temps libre pour eux et leur famille", "plus de vie familiale", "plus de repos, de détente, de loisirs".
    Pour l'entreprise, les salariés voient qu'"un aménagement doit favoriser une amélioration des conditions de travail", "beaucoup moins d'accidents de travail", "une meilleure adaptation sur le poste de travail", "moins de fatigue apporte une meilleure efficacité, un meilleur rendement", "une baisse sensible du nombre d'heure diminuerait la fatigue et améliorerait le rythme biologique du sommeil, avec augmentation de la force de travail en qualité, quantité et motivation", "une meilleure performance de l'entreprise en terme de production".

    Quels aménagement et réduction du temps de travail les salariés jugent profitables pour eux?

    La crainte évidente est que l'employeur demande aux salariés de "fournir en 35 heures la valeur de travail qu'il demandait en 38 heures auparavant", Il y a constat que "la création d'emplois est l'intérêt de tous".

    Au niveau du type de diminution "une réduction d'heures étalées dans le temps (une heure par-ci, une heure par-là) ne serait pas bénéfique", "une journée de travail commencée, qu'elle soit de 7, 8h ou 9h est une journée consommée".
    Pour les salariés qui travaillent en 3/8, la piste de solution la plus demandée est "avoir un week-end de 3 jours". Par contre, les salariés en 3/8 disent pour les jours de repos épargnés "je suis contre", "ces jours sont à prendre sous certaines conditions peu avantageuses avec risque de jours bloqués dans des périodes qui n'intéressent pas les salariés".
    Pour les salariés en horaire journée, "il est évident que l'on peut envisager un système plus souple". La priorité paraît "une réduction conséquente du temps de présence de 9h à l'heure actuelle, qui n'engendre qu'une fatigue en fin de journée et une baisse d'efficacité", "pour le travail en journée, il serait tout à fait souhaitable, pour les salariés qui le désirent, d'envisager une pause repas de 30 minutes", "cette pause réduirait le temps de présence dont l'inconvénient majeur est la fatigue de la longue journée qui n'allonge pas le temps de travail".
    Dans le cadre des groupes de travail, la demande de possibilité d'horaire individualisé a été faite dans les fonctions support avec une plage fixe obligatoire dans la journée et des plages mobiles pouvant être choisies par le salarié en arrivée ou en départ. Cette réclamation a été entendue par Coca-Cola Entreprise qui l'a introduite comme élément dans les documents remis lors de la dernière réunion de négociation de l'ARTT.


    LES NOUVEAUX DROITS ET DEVOIRS DES SALARIES

    La définition du temps de travail effectif est introduite dans le Code du travail par la loi Aubry. Quelles conséquences en résulte-t-il pour les salariés ?

    Le Code du travail ne définissait, avant la loi Aubry, la durée du travail que par l'exclusion "du temps nécessaire à l'habillage et au casse-croûte".

    La loi no 98-461 du 13 juin 1998 (1ère loi Aubry) insère dans l'article L.212-4 du Code du travail un nouvel alinéa: "La durée de travail effectif est le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l'employeur et doit se conformer à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles".
    Cette définition est une avancée intéressante puisqu'elle est moins restrictive que la Directive européenne du 23 novembre 1993 sur l'aménagement du temps de travail. Etre "à la disposition de l'employeur et se conformer à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles" (Loi Aubry) est bien différent de être "à la disposition de l'employeur, dans l'exercice de son activité ou de ses fonctions" (Directive européenne).
    Pour notre entreprise où les commerciaux constituent une majorité des salariés, il n'est plus possible de considérer que l'on commence à travailler dès lors qu'on arrive chez le premier client.
    En pratique, la notion de temps de travail effectif sert à déterminer la durée du travail quotidien, ce qui permet:
    1o de calculer les droits à congés payés,
    2o de calculer la durée maximale du travail quotidien et hebdomadaire,
    3o de calculer les heures supplémentaires
    4o de calculer le repos quotidien entre deux jours de travail
    5o de calculer, selon la 1ère loi Aubry, la réduction de travail effectif de 10% pour les entreprises qui souhaitent, dans le cadre d'un accord, obtenir des aides gouvernementales sous réserve de 6% d'embauches par rapport à l'effectif concerné par la réduction du temps de travail.

    La définition du temps de pause est introduite dans l'accord national de la branche des eaux embouteillées et boissons rafraîchissantes sans alcool et de bière. Quels avantages en résulte-t-il pour les salariés ?

    L'horaire de travail est composé du temps de travail et du temps de repos selon le Code du travail, articles L 620-2 et R 620-2. Cet horaire de pause (si la pause est déterminée par l'employeur) doit être affiché.
    L'accord de branche rappelle ces dispositions légales et les précise. Il indique que le temps de pause "est identifié dans l'horaire collectif de travail". Il encadre aussi sa pratique, dans le cas où cet horaire de pause n'est pas affiché: "Lorsque le moment de la pause n'est pas déterminé, le salarié fixe le moment de celle-ci au regard de ses souhaits et des impératifs de bon fonctionnement de l'entreprise". En précisant que "les salariés utilisent à leur convenance le temps de pause pendant lequel ils n'exercent plus leur travail", l'accord de branche définit clairement les droits des salariés (et les devoirs de l'employeur).
    La loi Aubry a introduit aussi dans le Code du travail un alinéa à l'article L 220-2: "Aucun temps de travail ne peut atteindre six heures sans que le salarié bénéficie d'un temps de pause d'une durée minimale de vingt minutes, sauf disposition conventionnelle plus favorable fixant un temps de pause supérieur".
    Cet alinéa est d'application immédiate, à la différence de celui sur la durée légale de travail de 35 heures qui n'est obligatoire qu'à partir du 1er janvier de l'an 2000.
    Cet aménagement de l'horaire du travail concernant tous les salariés est nouveau dans le code du travail.
    Une disposition sur des pauses obligatoires ne figurait auparavant que dans des conventions collectives et pour le travail posté. Notre Convention Collective Nationale des activités de production des eaux embouteillées et boissons rafraîchissantes sans alcool et de bière précise que dans une "équipe ayant un horaire quotidien ininterrompu de huit heures au moins, ce personnel a droit à un temps payé qui ne pourra pas être inférieur à trente minutes pour casse-croûte". Entre 6h et 8, ce temps payé est de 20 minutes. Ce temps de casse-croûte obligatoire et payé est une disposition qui devra s'appliquer aussi à partir du 1er janvier de l'an 2000. La réduction du temps de travail effectif de 36h30 à 35h en équipe va donc créer un plus pour les salariés. Quand l'horaire légal était de 39 heures, l'employeur pouvait dire que le supplément en pause était déjà payé pour les équipes puisque les salariés ne faisaient que 36h30. Quand l'horaire légal sera à 35 heures, l'employeur sera obligé de payer ce temps en plus de l'horaire légal.
    Pour les salariés en journée, la législation ne précise rien à part l'obligation de pause de 20 minutes. Dans les groupes de travail, l'imposition de présence de 43 heures par semaine pour 38 heures seulement de travail effectif a été caractérisée comme n'amenant qu'une fatigue inutile à la longue, n'apportant (sauf pour ceux qui sortaient pour déjeuner chez eux) souvent qu'une cassure du salarié dans l'élan de son travail. Pour l'entreprise, le travail des salariés en journée ne peut être continué que par eux-mêmes et l'urgence de certaines tâches certains jours n'est pas compatible avec les heures supplémentaires qui s'ajoutent physiologiquement au temps de présence et non au temps de travail effectif. Si deux heures supplémentaires sont faites puisque la durée maximale journalière de travail est de 10 heures, le salarié fait physiologiquement 11 heures de présence (presque la journée de travail en équipe de suppléance). Dans la mesure où la loi Aubry vise à éviter d'avoir à payer des heures supplémentaires (en reportant en jours de repos ARTT l'accumulation des heures déjà faites en plus au fil des semaines), cette souplesse devrait être saisie par l'employeur comme une opportunité pour revoir la contrainte de la pause d'une heure (sauf pour les salariés qui souhaiteraient la conserver) qui ne profite à personne.

       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 15-septembre-1999   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU   


     
    No1
       7-juillet-1999   

    LA CRISE FRANCO-BELGE DE COCA-COLA

    La crise à propos des canettes de boissons Coca-Cola d'Anvers et Dunkerque est passée. Pas les conséquences qui sont graves pour notre entreprise et l'image de marque des produits que nous fabriquons et vendons, et pour notre intéressement à l'expansion de l'entreprise où nous travaillons.
    Les médias nationaux ou régionaux se sont déchaînés, à croire qu'ils jouaient à qui cracherait le plus loin contre Coca-Cola. Même un journal local s'y est mis en accusant notre boisson d'"intoxiquer les enfants". Après l'Occupation, un journal politique national distillait déjà sa haine contre Coca-Cola en l'accusant de droguer (à la cocaïne) les enfants.
    Coca-Cola a-t-il tiré les leçons de la pollution des eaux Perrier en imaginant un plan de gestion d'une crise semblable? Apparemment pas puisqu'il a fallu attendre les experts venus d'urgence des Etats-Unis pour commencer à informer correctement les consommateurs et les salariés (ces derniers étant assaillis dans la rue, les magasins et les centres commerciaux de questions par les consommateurs). Le comble est que les premières affiches informant les consommateurs, posées sur les distributeurs automatiques, soient venues de l'extérieur de Coca-Cola (texte en encadré). Faute d'avoir pris des mesures conservatoires d'arrêt des productions de Dunkerque et d'une information centrée sur les boîtes, l'ensemble de la maison Coca-Cola a été touché et la baisse observée concerne tous les produits.
    Finalement, c'est le problème de la communication qui est posé. Coca-Cola Entreprise fait gérer sa publicité par une entreprise Coca-Cola indépendante et tant qu'on a à faire à des spectateurs ou des passants, les messages sont souvent magiques, surprenants, géniaux, osés, libérateurs. Par contre, dès qu'on a à faire à des consommateurs concrets, la communication laisse à désirer.
    Quand le COP est le nerf de la guerre chez Coca-Cola, il ne faut pas s'étonner si la course aux économies de bouts de chandelles risque de mettre en péril des marchés ou mécontenter les clients jusque là fidèles. Quand le management se préoccupe de verrouillage de l'activité avec de la suspicion partout, quand on transforme les salariés en fonctionnaires et qu'on veut optimiser leur travail sans les consulter, il ne faut pas s'étonner si la productivité de chaque salarié n'est pas à la hauteur du plan de progression des ventes.
    Les salariés savent que c'est leur travail qui produit des richesses. Si on inverse le discours en disant que ce sont les actionnaires font vivre les salariés, on aura des plans de production ou de vente qui ne sont qu'ascendants, sans dents de scie ou sans palier, des chiffres exigés et donc des chiffres retravaillés, des engueulades, des sanctions, de la mauvaise humeur, de la paranoïa parce que la réalité n'est pas comme le prévoit le plan ascendant. Et, si la réalité n'est pas comme le prévoit le plan, il faudra rechercher les diables (des salariés) qui ne font pas des heures supplémentaires gratuites ou qui ne font pas plus de clients avec moins de moyens.
    La politique de communication de la direction de Coca-Cola envers les consommateurs concrets est semblable à celle qu'elle a vis-à-vis de ses salariés. Le nouveau journal-téléphoné Coca-Cola est une bonne idée, innovante et qui mérite de vivre longtemps après la crise. Avec peut-être un peu moins de "très, très, très" ou de slogans de la Compagnie quand on interroge des responsables.
    La leçon de modestie de la première publicité de crise de Coca-Cola, c'est bien. La direction a compris que quand le navire prend eau, il faut rassembler tout l'équipage pour sauver le navire. Quand la tempête sera passée, ce ne sont pas les brimades et les mises aux fers qui feront avancer le navire plus vite que le vent.


    FORCE OUVRIERE A CLAMART-LE PLESSIS ROBINSON

    A Clamart, Force Ouvrière a connu lors des élections de septembre 98 une progression de 30% par rapport à celles d'avril 96.
    Cette avancée traduit l'espoir des salariés dans le dynamisme de nos élus et représentants à défendre les intérêts particuliers et collectifs de ceux qui nous demandent assistance ou aide.


    FORCE OUVRIERE A GRIGNY-FLEURY

    A Grigny, le pourcentage des voix exprimées par les salariés tous collèges confondus pour les listes syndicales Force Ouvrière a confirmé en 99 comme en 97 son premier rang, traduisant la stabilisation de la confiance des salariés.
    Les salariés n'ont pu qu`apprécier l'information régulière de nos élus et représentants, leur dévouement pour tout service ou réclamation, leur responsabilité pour la défense de leurs intérêts concrets face à toute situation.


       top.gif    Dépôt CCE Clamart: 7-juillet-1999   
       c.gif    Responsable de publication: Gaby ZENOU